Venezuela et Cuba : Donald Trump violemment critiqué par un ministre espagnol

L’administration Trump très engagée dans la crise vénézuélienne, pression diplomatique, sanctions économiques, soutien à l’opposition contre le régime de Maduro ; vient d’émettre la possibilité de laisser la loi Helms-Burton, entrer totalement en vigueur et ce pour 45 jours. Pour Josep Borell, le ministre espagnol des affaires étrangères, le président Trump jouerait au despote international en Amérique latine.

La controverse Helms Burton

La loi américaine, du nom du sénateur républicain Jesse Helms et du représentant Dan Burton, a été promulguée en 1996 par le président, Bill Clinton. Il est également connu sous le nom de Loi de 1996 sur la liberté et la solidarité démocratique cubaine (Libertad). Il s’agirait d’une loi fédérale américaine qui regrouperait les diverses manifestations de  l’embargo américain sur le pays insulaire. Mais la partie la plus controversée de l’acte serait son titre III.

En ce titre, il serait permis aux citoyens américains qui ont des biens à Cuba confisqués par l’État ; y compris les Cubano-Américains qui n’étaient pas citoyens américains au moment de la confiscation ; de porter plainte aux États-Unis contre des personnes susceptibles d’avoir confisqué ces biens ; et surtout de demander réparation.

Trump fait de l’abus de pouvoir

Selon la presse internationale, L’administration Trump aurait récemment annoncé son intention d’appliquer ou de laisser appliquer, pour la première fois, le titre III. Trump romprait ainsi avec les administrations précédentes qui auraient toutes renoncé à l’application du titre III, en grande partie pour éviter des représailles commerciales de nombreux alliés.

C’est que, selon les observateurs, tel qu’appliqué, le titre III mettrait en jeu des milliards de dollars de possibles indemnisations, car bon nombre des propriétés cubaines ciblées identifiées par les autorités de l’administration Trump comprendraient de grandes sociétés avec des portefeuilles multinationaux, appartenant en partie à de grandes multinationales canadiennes ou européennes ou même aux deux.

Pour Josep Borell, ministre des affaires étrangères espagnole, cette intention  de l’administration Trump ne serait que signe d’une volonté du président américain d’agir en Amérique latine comme en terrain conquis,  rapporte un média international, « Cela va ouvrir une bataille juridique, nous allons aller à l’OMC » aurait-il prévenu, puisque cette décision menacerait de gros intérêts espagnols dans la région.

En outre aurait souligné M. Borell, le président Trump devrait de refréner ses velléités belligérantes, ses pulsions à la cow-boy voulant à tout bout de champ ‘’jouer du pistolet’’ dans la gestion de la crise vénézuélienne; « Nous ne voulons surtout pas que quelqu’un dégaine. Au contraire, nous appelons à une solution pacifique, négociée et démocratique » et ce serait ce à quoi s’attèlerait le Groupe de contact International sur le Venezuela dont l’Espagne.

Laisser un commentaire