Accord de libre-échange en Afrique : pas de précipitation pour Buhari

Le 21 mars 2018, l’Union Africaine adoptait et enclenchait la phase 1 d’un processus censé permettre au continent de se doter d’un accord de libre-échange. Un accord forcément très attendu, même si le président nigérian Buhari a tenté de calmer les esprits. Selon lui, il ne faut pas se précipiter au risque de proposer un rendu qui ne soit pas optimal pour tout le monde.

Conscient de l’importance du commerce et de la mise en place d’une économie ouverte et libérale, ce dernier a confirmé que le Nigeria était ouvert à l’idée d’un accord de libre-échange. « Notre position est très simple » a-t-il ainsi lancé, avant d’ajouter, « nous supportons le commerce international, tant que celui-ci se déroule d’une manière équitable pour tous ».

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Buhari ne souhaite pas se précipiter

En effet, il semblerait que le président Buhari se pose quelques questions concernent l’impact, aussi bien positif que négatif, d’un accord de libre-échange africain, sur l’économie du Nigeria. Aujourd’hui, ce dernier souhaite donc prendre son temps et surtout, rencontrer tous les principaux acteurs de l’économie nigériane afin de statuer sur la meilleure des solutions à trouver. L’accent devrait d’ailleurs être mis sur la production de biens africains.

Ainsi, le président nigérian envisage de surfer sur cet accord de libre-échange afin de promouvoir la confection de biens et services issus directement du continent. « L’Afrique n’a pas seulement besoin de règles commerciales, mais aussi d’un agenda industriel, au niveau continental ». Une manière d’appuyer sur l’idée qu’il ne faille plus faire la place nette aux importations, qui écrasent l’économie africaine. C’est pourquoi Buhari insiste sur le fait de vérifier que cet accord puisse permettre l’arrivée de nouvelles opportunités.

L’optimisme est de mise

Toutefois, l’optimisme est de mise. Cet accord de libre-échange africain devrait permettre au Nigeria de développer son secteur tertiaire. Les revenus générés par ces nouvelles opportunités seront ensuite distribués entre tous. C’est en tout cas le souhait du président nigérian qui estime que les bénéfices d’un tel accord ne doivent pas retomber que dans l’escarcelle des investisseurs, mais également dans celle des citoyens. « Les bénéfices de la croissance économique doivent revenir à la population » a-t-il notamment assuré.

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