Comme annoncé hier, l’opération de libération de la route inter état Cotonou-Parakou a démarré hier dans l’après-midi avec l’armée. Bloquée depuis mercredi dernier dans la matinée par les manifestants sur 10 km avant Tchaourou, la route inter état Cotonou-Parakou est fermée à la circulation. Alors, le gouvernement a décidé d’une opération de libération qui a été confiée uniquement à l’armée béninoise.
Une unité inter armée (armée de terre, marine, armée de l’air) a été envoyée en renfort. Arrivée dans l’après-midi d’hier au niveau de Papané, à 10 km de Tchaourou, l’armée a dégagé des fétiches qui se trouvaient sur la voie.
Regain de violence
A Tchaourou, elle a fait face à la réaction des manifestants avec des échanges de tirs. On signale plusieurs blessés dans les deux camps. Le calme est revenu après 20 heures (heure béninoise). L’armée est toujours sur les lieux avec son matériel. Aujourd’hui elle va certainement s’attaquer à la libération de la voie. Depuis lundi dernier où la tension est montée, les populations vivent dans la peur. Elles ne peuvent plus vaquer à leurs occupations. Le marché de la ville est fermé, la mairie ne fonctionne pas. Les femmes sont en réclusion du fait de la sortie du Oro (un fétiche interdit aux femmes). Les populations dorment avant 21heures (heure béninoise).
Un mort et des blessés à Savè
Les renforts qui allaient à Tchaourou ont fait une escale de deux heures à Savè, le temps de rassemblement. Selon le maire de Savè, Timothée Biaou, joint au téléphone dans la nuit d’hier par Frisson radio, à la vue de ces éléments de l’armée, la population a cru qu’ils étaient venus pour procéder à des arrestations. Elle a bloqué la route et s’en est suivi des affrontements. On parle de blessés graves au niveau de la population que dans le rang des éléments de l’armée. «Il y a eu un mort parmi les civils qui étaient des spectateurs au bord de la voie», a relevé le maire qui précise qu’ «un garçon a eu la jambe fracturée». Des négociations sont en cours pour identifier les meneurs de cette fronde.
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