Défenseurs des migrants : l’appel d’Amnesty qui ne va pas plaire à Macron

Alors que deux avocats ont récemment attaqué l’Union européenne pour sa politique migratoire, jugée criminelle, c’est la France qui est désormais visée. En effet, l’ONG Amnesty International a appelé Paris à « mettre fin au harcèlement et aux agressions » portées à l’encontre des personnes venant en aide aux migrants.

C’est via un rapport récemment publié que l’ONG a ainsi invité Paris à ouvrir un dialogue entre les autorités et les représentants d’associations et tierces personnes venant en aide aux migrants. L’objectif, de par cet appel lancé, est ainsi de mettre en place un écosystème sain et favorable au dialogue, via lequel l’échange primera sur la répression. Les personnes localisées à a Grande-Synthe (Nord) et Calais (Pas-de-Calais) sont principalement concernées par ce rapport, ces deux villes étant particulièrement touchées par la vague migratoire.

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Une politique mise en place depuis 2016

Tout aurait en fait débuté en 2016. À l’époque, la « jungle » de Calais est démantelée par les autorités. Depuis, c’est la pression et la répression qui priment. Toutes les actions entreprises par les protecteurs des droits des migrants sont entravées. Intimidation, harcèlement et mauvais traitement, certaines personnes se voient même poursuivies en justice pour des faits généralement infondés. Aujourd’hui, l’ONG demande aux autorités françaises de reconnaître l’importance des militants pro-migrants dans la région et surtout, d’arrêter de leur mettre des bâtons dans les roues.

Amnesty International fustige le répression des forces de l’ordre

Selon Amnesty International, les militants sont en fait considérés comme des fauteurs de troubles, qui ne respectent pas les lois en vigueur. L’État lui, rappelle toutefois que la ville de Calais a pris deux arrêtés préfectoraux, interdisant la distribution de nourriture, d’une part, et l’installation provisoire de douches, d’autre part. Ainsi, toutes personnes contrevenant à ces obligations, ne respectent pas la loi.

Toutefois, ces mesures sont jugées trop extrêmes et les forces de l’ordre n’hésitent pas à les appliquer à la lettre, procédant à de nombreux contrôles et contraventions à l’encontre des personnes et véhicules se rendant dans la zone. Aujourd’hui, Amnesty International demande donc une sorte de médiation afin de trouver une entente entre tous les acteurs de la région.

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