Erythrée : le gouvernement répond aux intellectuels africains

Plus de 100 leaders d’opinion africains ont lancé un appel, le 25 Mai dernier, au président érythréen pour qu’il permette à une délégation de visiter la nation isolée de la Corne de l’Afrique, de rencontrer ses dirigeants et ses citoyens, et d’ouvrir un dialogue en vue de réformes démocratiques, mais aussi et surtout de visiter les prisons de l’Etat. Une demande incongrue, aurait répondu un ministre érythréen.

Avec un « agenda négatif, c’est autre chose »

Selon les médias africains, la lettre au président Isaias Afwerki aurait été générée  le 25 mai à l’occasion de la Journée International de l’Afrique et a été rendue publique le lundi 27 mai suivant. La première signature apposée au bas de lettre serait celle de l’écrivain nigérian Wole Soyinka, lauréat du prix Nobel suivie par celles de dizaines d’artistes et de créateurs, de journalistes et d’avocats, de défenseurs des droits de l’homme, de politiciens et de dirigeants de la société civile de presque tous les pays africains qui espèrent que l’Érythrée ira de l’avant.

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Mais, le groupe se serait vu opposer une fin de non-recevoir. Et à une agence de presse étrangère, le ministre de la Communication Yemane Gebremeskel expliquait que le groupe d’intellectuels ayant annoncé arriver dans le pays ; ne pouvait prétendre à tout ce qu’ils avaient demandé dans leur lettre puisque ; « Aucun d’entre eux n’a soutenu l’Érythrée d’une façon ou d’une autre quand le pays s’est battu pour l’indépendance du pays » et que quant à leur ouvrir les prisons ; ils ne mouvaient exiger de l’Erythrée que ce qu’il pouvait décemment exiger de pays comme la France ; « Ce qui est permissible, nous le permettrons, (…)Pourquoi exiger autre chose de la part de l’Érythrée ! »

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