Il s’est déroulé au siège du parlement béninois à Porto-Novo hier, jeudi 27 juin 2019, une cérémonie d’investiture du député Louis Vlavonou en qualité de président de la 8ème législature au Bénin. Mais ce n’est qu’une mise en scène selon le président du parti Restaurer l’Espoir (RE).«La 8ème législature, ça n’existe pas». Candide Azannaï se veut ferme là-dessus. Il ne cesse de le répéter. Il y est revenu, en réponse à une question d’un journaliste qui trouvait une coïncidence entre sa sortie médiatique dans l’après-midi du jeudi 27 juin 2019 à Cotonou et l’investiture du président de l’Assemblée nationale à Porto-Novo qui s’est déroulée dans la matinée.
«Il n’y a pas d’installation ; il n’y a rien au parlement » affirme le président du parti RE. Il indique que « c’est même une honte » de parler d’une 8ème législature qui pour lui n’existe pas encore au Bénin car, dit-il, «une seule personne se lève pour désigner les 83 députés et les répartir en minorité et majorité ». «Ce parlement n’existe pas. Un parlement, c’est toujours l’ensemble du peuple » soutient-t-il.
Impossible d’accepter un parlement de sang
C’est aussi parce que chaque fois qu’on évoque ce « parlement nommé », il pense, à l’en croire, à ces Béninois tombés sous les balles d’armes létales dont cette dame à Cadjèhoun à Cotonou. C’est un parlement de sang qui a besoin d’être exorcisé, estime Candide Azannaï.
Le patron de RE défend qu’il n’y a pas eu d’élection pour la 8ème législature au Bénin. «Nous attendons les élections pour installer la 8ème législature» confie l’ex-ministre de la défense du président Talon. Contrairement au député Jean-Michel Abimbola, c’est pour lui, la chose la plus facile. Ce qui est impossible, à ses dires, ce n’est pas la réorganisation des élections mais qu’un parlement de sang soit accepté.
Laisser un commentaire