Les policiers qui ont pris leurs quartiers il y a plus d’un mois, dans les environs du domicile de l’ancien président Boni Yayi ont levé le camp le samedi 22 juin dernier. Ce départ des hommes treillis est salué par Komi Koutché, l’ancien ministre de l’économie et des finances de Boni Yayi. Il était interrogé par RFI.
« Une excellente nouvelle »
Selon celui qui a échappé il y a quelques mois à une extradition vers le Bénin, la levée du siège autour du domicile de son ancien patron « est une excellente nouvelle et il faut pouvoir saluer les chefs d’Etat qui se sont impliqués pour aboutir à ce dénouement ». « A 67 ans, Boni Yayi avait une assistance médicale qui le maintenait en équilibre. Il venait d’être privé de ça pendant 50 jours sans aucune procédure » poursuit-il. Ce traitement infligé à Boni Yayi est la preuve de l’arbitraire qui règne au Bénin depuis trois ans sous le pouvoir de la rupture et dont sont victimes les principales figures de l’opposition, estime l’ex patron du Fonds national de la microfinance (Fnm).
La vraie raison de la crise n’est pas l’état de siège autour du domicile de Yayi
Il fait par ailleurs remarquer que le départ des policiers des environs du domicile de Boni Yayi ne règle pas la crise que connaît le Bénin. « La séquestration de Boni Yayi était une conséquence de la crise et non la crise elle-même », explique Komi Koutché. La vraie crise de son point de vue, c’est « l’exclusion délibérée par le pouvoir en place de toute l’opposition béninoise des législatives d’avril passé. Tant que cette crise n’est pas réglée, c’est que le problème reste entier » assure-t-il.
Il faut dire que l’ancien ministre est l’un des contempteurs du régime Talon. Arrêté en Espagne il y a quelques mois, la justice béninoise avait demandé aux autorités espagnoles son extradition en vain. Il est accusé de mauvaise gestion au FNM quand il dirigeait la structure.
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