Liberté sexuelle et genres : la charge de Vladimir Poutine

(Mikhail Svetlov / Getty Images)

Alors qu’il a récemment taclé le progressisme et certaines de ses valeurs, Vladimir Poutine en a remis une couche, taclant cette fois-ci, les idées reçues concernant la liberté sexuelle et surtout, la liberté de genre qui est désormais « imposée » aux citoyens du monde entier alors même que l’écrasante majorité y serait totalement hostile.

Au cours d’une conférence de presse tenue à Osaka, au Japon, en marge du G20, le président russe a ainsi été très virulent. « Dans certains pays européens, on dit aux parents que les filles ne peuvent plus mettre de jupes à l’école. C’est quoi ça ? » a-t-il ainsi lancé, avant d’assurer que cette idée progressiste, d’ouverture, commençait à être dépassée. Sur un ton presque humoristique, ce dernier a ensuite ajouté qu’il existait à ce jour, cinq ou six genres de personnes, « je ne comprends même pas ce que c’est !« .

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Poutine, très critique

La faute de cette évolution, reviendrait à ces minorités, trop agressives à son goût, qui n’hésitent pas à imposer leur point de vue à l’écrasante majorité des personnes qui, généralement, y est particulièrement hostile. Afin d’appuyer son propos, il prendra l’exemple de l’éducation sexuelle à l’école, « que les parents ne veulent pas, mais on ne demande pas leur avis« . Ces situations tendent à favoriser l’éclosion d’un mécontentement de la société. C’est d’ailleurs ce qui se serait passé aux États-Unis, tout cela se matérialisant en une victoire surprise du milliardaire américain.

La Russie ne souhaite rien imposer à personne

Son discours sur la morale sexuelle lui, ne plaît toutefois pas à Elton John. Dans le film relatant sa vie et son œuvre, des scènes d’amour homosexuelles et de consommation de drogues ont été censurées. Qualifié d’hypocrite par le chanteur britannique, qui rappelle que malgré un discours résolument positif à l’encontre des homosexuels, la Russie de Poutine ne les respectait pas franchement.

« Nous avons une attitude très calme envers la communauté LGBT« , a répondu le chef du Kremlin, ajoutant que la seule raison pour laquelle ces scènes ont été coupées étaient liées à la loi interdisant la propagande homosexuelle auprès des mineurs. Une explication qui tend à valider le discours présidentiel, selon lequel la Russie est partisane du « laisser choisir ».

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