Le premier président égyptien élu démocratiquement, Mohamed Morsi, membre des Frères musulmans, était renversé lors d’un soulèvement de l’armée en 2013 et était en détention depuis. Ce mardi, l’homme d’état était enterré le lendemain, d’une attaque cardiaque qui l’aurait foudroyé en plein audition pendant son procès au Caire.
Une mort qui laisse circonspect
Ce lundi, le président Morsi, âgé de 67 ans s’adressait au cours de son procès, au tribunal ; exigeant, au travers de la cage de verre de protection dans laquelle il était gardé pendant les séances, d’avoir un tribunal spécial qui se pencherait sur son cas parce qu’il était et demeurait « le président légitime de l’Egypte » et qu’il avait « nombre de secrets » qu’il pourrait révéler. Quelques minutes plus tard, l’homme d’état s’effondrait dans sa cage et passait l’arme à gauche sur le chemin pour l’hôpital.
Un décès, qui soulèverait de nombreuses interrogations selon le Bureau des droits de l’Homme des Nations Unies. Des interrogations au diapason des accusations, des frères musulmans qui tout de suite auraient accusé le gouvernement d’avoir «assassiné» Morsi après des années de mauvaises conditions de détention au cours desquelles il était souvent maintenu à l’isolement et empêché de recevoir des visites.
Selon Rupert Colville, porte-parole des Nations Unies aux droits de l’homme, ces inquiétudes exprimées au sujet des conditions de détention de Morsi, notamment de l’accès à des soins médicaux adéquats, ainsi que d’un accès suffisant à ses avocats et à sa famille, au cours de sa détention de près de six ans, seraient pertinentes. Aussi engagerait-il les autorités égyptiennes, à, diligenter une enquête ; « menée par une autorité judiciaire ou une autre autorité compétente, indépendante de l’autorité détentrice et chargée de mener une enquête prompte, impartiale et efficace sur les circonstances et les causes de son décès ».
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