Bio Orou Nikki décroche son doctorat en gestion de l’environnement dans la spécialité Géosciences de l’environnement et aménagement de l’espace. C’est à la suite de sa thèse présentée dans la matinée du samedi 8 juin 2019 à l’Université d’Abomey-Calavi, au Bénin.Très honorable avec les félicitations du jury. C’est le verdict du jury au sujet de la thèse de Bio Orou Nikki soutenue samedi 8 juin 2019 à l’Ecole doctorale pluridisciplinaire de l’Université d’Abvomey-Calavi. Au terme de la soutenance, le jury présidé par professeur Cyriaque Ahodekon l’a déclaré « digne du grade de docteur de l’Université d’Abomey-Calavi en gestion de l’environnement dans la spécialité Géosciences de l’environnement et aménagement de l’espace».
Les travaux du désormais docteur ont porté sur « Le changement climatique dans les communes de Kérou, Kouandé et Ouassa Péhunco : Stratégies d’information et de sensibilisation des populations par les radios communautaires pour l’adaptation».
Il a été question pour lui, d’analyser la contribution des radios communautaires à l’information et la sensibilisation des populations sur le changement climatique dans ces communes du Nord-Bénin. Il a démontré entre autres, l’importance et la nécessité d’utiliser ces médias pour informer et sensibiliser les populations rurales sur le changement climatique.
Un potentiel média non exploité
Dans les résultats de ses recherches, l’impétrant a révélé que le changement climatique hypothèque le quotidien des populations rurales. Celles-ci, pour survivre, adoptent des stratégies d’adaptation limitées à leurs expériences. Elles ont une « faible capacité d’adaptation ». Face à cela, « le recours à l’information fiable, disponible et diffusée en langues locales aux heures de grande écoute est nécessaire », selon Dr Bio Orou Nikki.
A propos, les radios communautaires disposent des formats les plus adaptés, à ses dires. Mais il souligne que le potentiel de ces médias n’est pas encore mis au profit du changement climatique. « Il n’y a pas de créneaux permanents dédiés à la thématique du changement climatique ; les radios n’ont pas pris d’initiative propre sur la production et la diffusion des émissions sur le changement climatique, etc.»
Pour relever le défi
Dr Bio Orou Nikki soutient qu’il y a donc un défi relatif à l’insuffisance de production d’émissions thématiques sur le changement climatique par les radios communautaires dans les trois communes, secteur de son étude. Lequel défi peut être relevé par le renforcement des capacités des journalistes, l’accès aux sources d’information, les échanges de programmes, la coproduction, l’établissement d’une passerelle de coopération entre l’Université et le Réseau des radios communautaires pour la dissémination des travaux scientifiques sur le changement climatique.
La présente thèse a le mérite de constituer, au-delà des trois communes cibles, un guide pour toutes les radios communautaires du pays dans l’adoption de stratégies de sensibilisation et d’information des populations à l’adaptation au changement climatique. «Un sujet très pertinent et d’actualité» avoue le jury.
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