La levée, semaine dernière, de l’état de siège de la Police érigé autour de la résidence de l’ancien président de la République du Bénin Dr Thomas Boni Yayi est la conséquence du voyage ‘’rapide’’ du chef d’Etat béninois Patrice Talon à Abuja. Cette thèse se confirme peu à peuLe président de la République du Bénin Patrice Talon était chez son homologue Nigérian Muhammadu Buhari jeudi 20 juin 2019 à Abuja. Le lendemain, dans la nuit du vendredi 21 au petit matin du samedi 22 juin, le dispositif policier autour du domicile de Boni Yayi à Cadjèhoun (Cotonou) depuis le 1er mai et maintenu en dépit des dénonciations et appels a été rapidement levé.
Même s’il n’y a eu aucune déclaration officielle sur le contenu du tête-à-tête entre les deux chefs d’Etat à la présidence nigériane, bon nombre de citoyens béninois et d’ailleurs liaient les deux faits. Dans les échanges à l’occasion, Buhari n’aurait fait aucun cadeau à Talon à propos de la crise politique qui secoue le Bénin après les élections du 28 avril 2019 et dont les derniers développements sont les affrontements meurtriers à Savè et à Tchaourou (ville natale de Boni Yayi assigné à domicile sans aucune décision de justice).
Vive réaction de Buhari
Dans sa publication de ce mercredi 26 juin 2019, La lettre du continent, évoquant « les dessous du voyage secret de Patrice Talon à Aso Rock –la résidence présidentielle à Abuja-», fait croire à cette affirmation. «A rebours de son image parfois lymphatique (il est surnommé ‘’Baba Go Slow’’), le président nigérian s’est montré très peu diplomatique avec son homologue béninois » lit-on.
L’article publié sur le site de Africa intelligence mentionne que le président en exercice de la CEDEAO a invité le chef d’Etat béninois « à lever le blocus autour du domicile de Yayi, à libérer les prisonniers politiques, à faciliter le retour des exilés et à lancer au plus vite un dialogue nationale ».
Le même article informe que Buhari a réagi « vivement aux accusations portées contre les ressortissants nigérians après les violences » de Tchaourou et Savè. Aussi, a-t-il rapporté au président Talon, les inquiétudes de la communauté internationale quant à l’apparition d’un foyer de tension au nord du Bénin.
C’est ce qui a certainement pesé beaucoup pour la levée du blocus la nuit du lendemain même-si le ministre béninois de l’intérieur Sacca Lafia justifie cet acte seulement par des assurances que le gouvernement a obtenues, à l’en croire, des rois et sages de Tchaourou et de Savè lors de leur rencontre avec le président Talon à son retour d’Abuja.
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