Salon du Bourget : Boeing veut faire oublier l’affaire du 737 Max

Alors que s’apprête à débuter le salon du Bourget, l’avionneur américain Boeing s’y rend sur la pointe des pieds. En effet, la firme américaine est sous le feu de nombreuses critiques après que deux accidents mortels se soient produits sur ses 737 MAX, à cause de son système anti-décrochage MCAS.

Depuis l’incident d’Ethiopian Airlines, qui a fait suite à celui de Lion Air, Boeing a vu ses appareils 737 MAX être cloué au sol. Depuis plusieurs semaines donc, aucun de ces avions n’est autorisé à circuler, avant que le logiciel MCAS ne soit mis à jour. Travaillant jour et nuit, les ingénieurs Boeing ont réussi à mettre en place un nouveau produit qui n’a toutefois pas encore permis à Boeing de recevoir la levée de l’interdiction de vol. En effet, de nombreux tests sont encore à prévoir et il apparaît évident que les différentes autorités mondiales de l’aviation civile vont scruter avec détails ces mises à jour.

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Le salon du Bourget, pour rebondir

Dimanche, Dennis Muilenburg, PDG de Boeing allait d’ailleurs en ce sens, assurant  que tout le travail nécessaire avait été fourni afin de regagner la confiance des partenaires, mais aussi et surtout des usagers. Conscient de l’importance de l’image que son entreprise aura à renvoyer de ce salon, Muilenburg a confirmé que ses équipes venaient à Paris en toute humilité, avec l’envie d’apprendre. 

Si le marché de l’aviation va continuer de croître, avec 44.000 nouveaux appareils à prévoir d’ici les 20 prochaines années, Boeing lui, apparaît désormais comme distancé. Reconnaissant des erreurs, Muilenburg veut toutefois y croire, promettant plus de transparence vis-à-vis des produits Boeing, mais aussi et surtout, de la relation entretenue avec la FAA, l’agence fédérale américaine de l’aviation civile, qualifiée d’opaque.

Boeing, face au déficit d’image

Pour rappel, Boeing est accusé de ne pas avoir livré une série d’informations capitales concernant le déploiement du signal d’alerte avertissant d’un dysfonctionnement du système MCAS. Aujourd’hui, l’heure est donc au rachat et la communication de la firme a été revue de fond en comble. Suffisant pour redorer son blason ? Pas forcément. En effet, outre l’impact économique important de l’arrêt des autorisations de vol des 737 MAX, Boeing souffre désormais d’un déficit d’image. Cela ne devrait d’ailleurs pas s’arrêter puisque des familles de victimes pourraient bien se retourner contre le géant de Seattle afin d’obtenir des réparations, ce qui remettrait alors la société au centre des débats.

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