Scandale à l'Asecna : réaction du DG après les révélations de JA

Le magazine panafricain, Jeune Afrique révélait en son N°3050 du 23 au 29 juin 2019, un scandale financier gros de plusieurs milliards de francs CFA au sein de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation aérienne en Afrique et à Madagascar(ASECNA). Des sommes qui se seraient au sens littéral, évaporées. Dans une adresse au personnel de l’Agence , le directeur Général tance assez ironiquement le groupe de presse.

Un agence aux ‘’ailes plombées’’

L’ASECNA, l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar, est une organisation publique internationale composée de 18 États membres. 17 États africains et la France. Sa mission principale serait  de fournir des services de navigation aérienne, des services d’information aéronautique et des services de météorologie aéronautique dans un espace aérien grand de plus de 16 millions de kilomètres carrés.

Une mission importante, mais la guerre de leadership pour le contrôle de l’Agence et, les scandales financiers à répétition, grèveraient la pertinence de l’action de cette agence panafricaine. En septembre 2013, un scandale sur des allégations de corruption autour d’un chèque émis au nom d’un ministre sénégalais ; en juin 2018, 300 millions de FRCFA destiné à une redevance FIR, probablement détourné par un des sous-directeurs de l’agence ; en Octobre 2018, un quotidien sénégalais révélait, un détournement de 364 millions mis à jour par un audit de la Direction des ressources financières.

Mohammed Moussa attend que JA lui révèle les auteurs des détournements

CE dimanche, c’était le groupe de presse Jeune Afrique qui sur la base de documents, des « rapports de la Commission de vérification des comptes (CVC) de l’Asecna », mettait à jour, la ‘’disparition’’ de plusieurs milliards de francs CFA, des comptes de l’agence courant sur la période des exercices comptables de 2015 à 2017. Mais pour le directeur Général de l’Agence, le Dr Mohammed Moussa, le groupe de presse se serait semble-t-il un peu trop avancé dans ses révélations ; puisque selon l’ancien ministre nigérien des transports, dans sa circulaire quelques heures après la sortie de l’article, « ce passé sombre de nos comptes » serait « aujourdhui définitivement enterré ».

Mohammed Moussa expliquait en l’occurrence, que la CVC, aurait délivré à l’Agence des quitus fiscaux comptants justement pour les années, 2016 et 2017, et qu’à ce titre le lièvre que le groupe de presse pensait avoir levé serait un lièvre mort. En outre, le Directeur, fustigeant presque ironiquement le groupe de presse de ne publier que les échecs de la compagnie ; déclarait espérer voir publier par le même canal « les succès multiples » de l’Agence avant de mettre comme au défi, le groupe de presse d’aller au bout de son enquête en désignant les coupables ; « Nous attendons très impatiemment, la suite de l’enquête (…) sur les ‘’auteurs et complices des détournements’’ pour poursuivre l’assainissement nécessaire ».

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