Tensions en Côte d’ivoire : les évêques prennent leur responsabilité

Les prochaines échéances électorales en Côte d’ivoire susciteraient bien des inquiétudes tant des observateurs internationaux qu’au sein même de la classe sociopolitique du pays. C’est qu’avec la libération de grands leaders d’opposition, et les fractures au sein du parti au pouvoir, les prochains scrutins pourraient être âprement disputés. Le Clergé ivoirien, sentant la menace monte au créneau, et appelle à la Paix.

Les évêques ivoiriens lancent un appel pressant

C’est dans un message publié à l’issue de leur 113 ème Assemblée plénière, tenue à Agboville, une commune dans le district des Lagunes au sud du Pays, ce dimanche 23 juin ; que les évêques et archevêques de Côte d’ivoire réunis au sein de la CEECI(Conférence des Evêques Catholiques de Côte d’ivoire), ont remis la Côte D’ivoire entre les mains de la Vierge Marie ; « Notre Dame de la Paix », mais surtout, ont dit leur désir de voir « une Côte d’Ivoire rassemblée dans l’unité et la paix ».

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Pour les évêques, il s’agissait, dans leur mission de ‘’bons pasteurs’’ de ne surtout pas rester indifférents à la psychose, qui selon eux, aurait saisi la grande majorité des ivoiriens, face à la montée de discours politiques de plus en plus hargneux et virulents ; « force est de reconnaître qu’à l’approche des échéances électorales de 2020, il règne un climat de peur généralisée au sein de la population » écrivaient-ils. Une psychose, qui trouverait ses racines dans les réminiscences des violences de la crise de 2011, et un facteur catalytique dans l’actualité du pays, « conflits intercommunautaires récurrents, questions d’insécurité, foncier, occupation illicite des forêts classées, orpaillage clandestin et problèmes relatifs à l’identité ivoirienne » et par la libre circulation d’ « armes blanches et de guerre » non encore répertoriées.

Aussi, Le clergé appelait-il, l’ensemble des acteurs de la vie socio-politique du pays et tous les citoyens à faire en sorte d’ « Eviter », une « une autre guerre ! », parce qu’il en allait du bien-être de tous et de l’honneur de la Côte d’ivoire ; « désarmons nos cœurs, nos bouches et nos bras, car il y va de la vie de notre nation »

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