L’Ex-président burkinabè, chassé du pouvoir le 31 octobre 2014 par une insurrection populaire, est en exil en Côte d’Ivoire depuis son renversement. Bientôt cinq années d’un exil, qui selon certaines sources serait psychologiquement pesant pour l’ancien président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, qui n’aurait qu’un désir: rentrer chez lui. Pourtant, le séjour à Abidjan était loin d’être désagréable.
Quand Comparé encaisse difficilement le coup
Le grand ami du président burkinabé, le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, avait tenu pour l’exil forcé de son homologue et frère, de lui faire un accueil présidentiel. Villa cossue située en une zone de grande sécurité, sécurité rapprochée, reconnaissance politique officiel de l’exil accordé, qui lui aurait ouvert à lui et à son épouse des portes mondaines huppées et station balnéaire privée pour les week-ends de détente. Mais les premiers jours d’exil n’avaient pas, selon le magazine panafricain Jeune Afrique, été faciles.
Les premiers jours difficiles
L’ex président burkinabé était loin de s’imaginer quitter ses fonctions et prérogatives aussitôt puisque témoigne l’un des conseillers de l’exilé l’ayant suivi dans son périple« les premiers temps, il était sonné, presque désorienté ». Pourtant jusqu’au 21 octobre 2014, alors que Blaise Compaoré soumettait sa proposition d’amendement à la constitution devant lui permettre de briguer son cinquième mandat consécutif, il se doutait bien que la pilule passerait difficilement. Mais confiant en son système , le chef d’état aurait négligé la force des protestations de masse que la proposition avait soulevé à travers tout le pays , et surtout sous-estimé le nombre de mécontents dans le rangs de ses ‘’fidèles’’.
Le président déchu arrivait donc en Côte d’ivoire presque encore incrédule du cours que les évènements avaient pris. Ce fut donc à son épouse Franco-ivoirienne de prendre le devant de certaines démarches pour leur garantir un tant soit peu un minimum de répit, devant une offensive des nouveaux ‘’patrons’’ aux affaires au pays, qui accusait le chef d’état déchu de d’attentat contre la sûreté de l’Etat, complicité d’assassinat et complicité de recel de cadavre. Et le 18 janvier 2016, un décret publié dans le journal officiel ivoirien stipulait en l’occurrence, « M. Compaoré Blaise, né le 3 février 1951 à Ouagadougou (…) est naturalisé ivoirien ».
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