France : Alexandre Benalla, trahi par son historique téléphonique

Un message qui pose problème. En effet, Alexandre Benalla a affirmé avoir adressé à Emmanuel Macron un message via l’application Telegram quelques heures seulement après les incidents filmés de la place de la Contrescarpe. Un message plus tard transféré à Alexis Kohler, alors secrétaire général de l’Élysée.

Ce message, Benalla affirme l’avoir envoyé dans la nuit du 1er au 2 mai 2018, afin de prévenir le président Macron de la polémique qui allait exploser. Kohler, qui sera également mis au courant, affirmera les 17 et 18 avril derniers, lors de son audition par l’Inspection générale de la police (IGPN) que le numéro expéditeur était bien celui d’Alexandre Benalla. Problème, ce numéro de téléphone ne vient pas de n’importe quel téléphone de l’ancien chargé de la sécurité d’Emmanuel Macron, mais bel et bien de son portable personnel, alors introuvable.

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Benalla affirme avoir perdu son téléphone

Au soir de sa première garde à vue, le 21 juillet 2018, Benalla affirmait par exemple avoir perdu son téléphone, ne plus savoir où celui-ci se trouve. « Je l’ai perdu (…). Je ne l’ai plus (…). Je ne souhaite pas donner d’éléments sur ce téléphone », répétait-il, mettant en avant son téléphone professionnel. Plus tard, il affirmera cependant que les données de son téléphone personnel se trouvent dans une clé USB qu’il doit retrouver, chose qu’il ne fera finalement pas, même s’il a pu fournir aux enquêteurs une copie de ce message transféré au soir du 2 mai 2018.

Un téléphone réactivé

Toutefois, l’enquête viendra remettre en cause les explications données par Benalla. Selon certaines sources, le fameux téléphone perdu aurait été allumé le 22 juillet 2018, aux alentours de 22h01, à l’issue de la première garde à vue. Benalla aurait ensuite contacté Pierre-Olivier Costa, chef de cabinet de Brigitte Macron. « L’assertion de M. Benalla, le 21 juillet 2018 : “cet appareil, je l’ai perdu”, est fausse », concluent tout de suite les enquêteurs.

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