Gilets jaunes : les aveux d’un procureur concernant Emmanuel Macron

Révélations embarrassantes pour le président français Emmanuel Macron ? En effet, le procureur en charge de l’affaire Geneviève Legay, monsieur Jean-Michel Prêtre, a avoué aux enquêteurs des services judiciaires, avoir menti afin de protéger le président de la République. Une sortie inattendue qui devrait faire débat.

L’affaire Geneviève Legay, du nom de cette septuagénaire bousculée et gravement blessée par les forces de l’ordre lors d’une manifestation gilets jaunes, par ailleurs interdite, continue de faire jaser. En effet, le premier procureur en charge de cette enquête a décidé de parler aux autorités judiciaires, à l’occasion d’une audition tenue en compagnie du directeur des services, en personne. Depuis le début, Jean-Michel Prêtre a été critiqué pour sa gestion bancale de cette crise.

Macron, dans l’embarras ?

Pour rappel, le 23 mars dernier, alors que commencent à peine à sortir les révélations entourant cette affaire, Jean-Michel Prêtre affirme avec force qu’il n’y a eu aucun contact entre la manifestante et les forces de l’ordre. Face aux images et la pression populaire, ce dernier a finalement revu sa position et a finalement fait machine arrière. Il confiera alors l’enquête à la compagne du commissaire alors chargé des opérations. Enfin, il a été prouvé que ce dernier était bel et bien présent, le jour des opérations.

Des éléments suspicieux qui ont poussé le directeur des services judiciaires à entendre le procureur Prêtre. Selon les informations du Monde, ce dernier aurait d’ailleurs confié avoir agi de la sorte afin de ne pas mettre le président Macron dans l’embarras. En effet, celui-ci ne souhaitait pas mettre le chef de l’Etat dans l’embarras avec des versions dont les divergences seraient jugées trop importantes.

La justice, indépendante ?

Interrogée à ce sujet, l’avocate de Geneviève Legay, Me Mireille Damiano, a confirmé que cette défense était pour le moins bancale. Selon elle, un procureur de la République ne doit défendre personne, même lorsqu’il s’agit du Président la République, « C’est une curieuse conception de sa mission, et c’est bien la raison pour laquelle je parle de porosité malsaine et de défaut d’indépendance… » a-t-elle ajouté.