La députée du Minnesota, Ilhan Omar, est lassée de devoir faire face à des questions tendancieuses et souvent préparées spécialement pour elle, du fait de son origine et de sa religion. L’élue du Minnesota est en effet une africaine originaire de la Somalie de confession religieuse musulmane. Ce qui lui vaut parfois des critiques et ds propos déplacés de la part de certains américains.
Elle a même eu à essuyer des tweets racistes de la part de Donald Trump et de ses partisans qui lui demandaient de retourner en Somalie. Aussi les journalistes et autres vis-à-vis, ne ratent-ils jamais l’occasion de l’inviter à s’exprimer sur des questions particulières qui sont en lien avec sa religion et son origine.
Le ras-le-bol d’Ilhan Omar
Mais l’élue afro-américaine en a marre de toujours répondre aux mêmes questions. Elle l’a clairement fait savoir à la militante Ani Osman-Zonneveld qui, profitant d’une occasion, a demandé à Ilhan Omar de condamner l’excision très pratiquée en Afrique et très critiquée au Détroit, alléguant qu’une condamnation venant d’une voix comme la sienne aurait un fort impact sur ce phénomène. Ce que Ilhan Omar, catégorique, a refusé de faire. « Est-ce que je dois me répéter toutes les 5 minutes ? Devrais-je faire ce genre d’annonces ? ‘Alors aujourd’hui, j’ai oublié de condamner al-Quaeda, voici la condamnation concernant al-Quaeda. Aujourd’hui, j’ai oublié de condamner les MGF : voici ma déclaration. Aujourd’hui j’ai oublié de condamner le Hamas, et voilà’. Vous voyez ce que je veux dire ? » s’est-elle indignée. Elle a clairement signifié à son interlocutrice qu’il fallait arrêter de demander aux élus musulmans de se prononcer sur certaines questions en se fondant sur leur supposée origine ou leur religion. Elle a essayé de leur expliquer à quel point ce genre de déclaration qu’on lui demandait de faire était stigmatisant.
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