Les propos du président américain Donald Trump ont provoqué une vive colère en Inde, ou le Parlement a été agité comme très rarement. En effet, le pensionnaire de la Maison Blanche a récemment affirmé que le Premier ministre indien Narendra Modi lui avait explicitement demandé de servir d’intermédiaire et de médiateur entre l’Inde et le Pakistan, au sujet de la région du Cachemire.
Entre les deux nations, les tensions sont toujours aussi importantes au sujet de cette région que les deux revendiquent. D’ailleurs, c’est bien ce qui a poussé le Parlement indien à débattre sur le sujet. Les différents responsables de l’opposition sont ainsi montés au créneau, invitant le Premier ministre à venir s’expliquer sur ses intentions, la sortie du président Trump ayant été perçue comme un signe d’une incroyable et surtout, inattendue, inflexion en matière de politique étrangère.
La question du Cachemire, houleuse
Pour rappel, le Cachemire est une région himalayenne, revendiquée par l’Inde et le Pakistan. Les tensions vis-à-vis de la région durent d’ailleurs depuis près de sept décennies et il apparaît difficile qu’une porte de sortie soit rapidement trouvée. Toutefois, selon Trump, l’Amérique a effectivement un rôle à jouer dans cette situation. Selon ses dires, Modi lui aurait ainsi demandé d’intervenir directement auprès du Pakistan afin de permettre une certaine facilitation des échanges.
Ancien patron de l’opposition, Rahul Gandhi a estimé que, si les faits étaient avérés, le Premier ministre aurait trahi les intérêts indiens. Il faut dire que cette sortie a de quoi interpeller puisque le dirigeant pakistanais, Imran Khan était justement de passage à Washington au même moment. La question du Cachemire elle, s’est posée il y a de ça sept décennies et, depuis, les deux puissances nucléaires n’arrivent pas à s’entendre sur le sujet.
Trump, une erreur aux conséquences graves
En outre, l’Inde affirme depuis toujours que cette question ne nécessite pas de l’aide de la communauté internationale, celle-ci étant régionale, bilatérale. Aujourd’hui, la possibilité de voir Washington s’immiscer dans les débats interpelle donc. « C’est une question grave. La position affichée de l’Inde depuis toujours est que (le Cachemire) est un problème bilatéral entre l’Inde et le Pakistan. Y a-t-il un quelconque changement ? », s’est notamment demandé D. Raja, secrétaire général du Parti communiste indien.
De son côté, le gouvernement lui a tenu à vite démentir la sortie du président Trump, affirmant qu’absolument rien n’avait changé concernant la position indienne sur la question du Cachemire. « Je veux assurer catégoriquement l’assemblée qu’aucune requête de ce type n’a été formulée par le Premier ministre au président américain », a ainsi affirmé le ministre des Affaires étrangères S. Jaishankar.
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