Iran : les femmes risquent 10 ans de prison pour « retrait de leurs hijabs »

Photo d'illustration

Ce dimanche, Moussa Ghazanfarabadi, président du tribunal clérical de la révolution de Téhéran, annonçait que les femmes iraniennes qui publieraient des photos d’elles-mêmes en ligne, surtout sur le site de l’activiste iranienne Masih Alinejad, initiatrice des « mercredis blancs » sans leur foulard risquaient une peine de 10 ans de prison.

Des espionnes à l’image de Masih Alinejad

Mousa Ghazanfarabadi aurait déclaré en l’occurrence ;  « Toute personne qui se filme ou enlève le hijab et envoie des photos à cette femme(…) sera condamnée à une peine d’emprisonnement allant de un à dix ans ». ‘’Cette femme’’ c’était  Masih Alinejad, une militante irano américaine, fille d’une famille de révolutionnaires, qui serait devenue une révolutionnaire contre leur révolution, une voix contre tout ce qu’ils ont défendu. À 19 ans, elle était arrêtée par la police de la moralité pour activités antigouvernementales et depuis Masih, n’avait pas arrêté.

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En 2014, elle créait la page Facebook ‘’My Stealthy Freedom (« Ma liberté cachée ») et le 24 Mai 2017, lançait la campagne « Mercredis Blancs » pour militer pour la liberté de choisir de porter ou non le voile. Le port du voile islamique étant obligatoire pour toutes les femmes en Iran.

Depuis, le régime iranien avait accusé Mme Alinejad de travailler comme agent à la solde du gouvernement des États-Unis depuis son site Web. Une accusation qui entrait dans le cadre des accusations de Téhéran, stipulant que les USA aurait développé un réseau d’agents iraniens au profit des services de renseignements américains avec pour principaux objectifs de déstabiliser depuis l’intérieur le régime en place à Téhéran.

Et Masih, en encourageant la désobéissance civile des femmes voulait de ce fait et selon les autorités iraniennes induire un chaos social. Ainsi donc et à cause de Alinejad, la violation du port du voile qui était seulement puni de deux mois de prison et d’une amende de 20 USD, changeait de statut et devenait une violation de l’article 508 de la loi sur la justice pénale islamique.

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