Sur fond de tensions avec son voisin italien, la France a confirmé l’information selon laquelle elle allait accueillir trente réfugiés parmi la centaine de migrants qui a débarqué ce mercredi, en Italie. Ces derniers étaient bloqués depuis une semaine environ, sur le navire du Gregoretti, un simple bateau appartenant aux garde-côtes locaux.
C’est Christophe Castaner qui aurait donné son accord personnel afin que ces trente personnes, considérées comme des réfugiés et non des migrants économiques, puissent venir s’installer en France. De fait, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) aura pour mission de se rendre en Italie dans les prochains jours, afin d’entamer la prise en charge et les premières formalités.
140 migrants débarquent, 30 iront en France
Partis de Libye, ces migrants ont pu compter sur un accord trouvé par la France, l’Allemagne, le Portugal, le Luxembourg et l’Irlande, ainsi que l’Église italienne. D’ailleurs, afin de forcer la main, la France a exigé que l’Italie prenne en charge certains de ces réfugiés. L’idée ici est de répartir de manière équitable les personnes débarquées et ne pas faire pencher la balance que d’un côté.
Les migrants, au nombre de 140, ont en fait été repérés par des pêcheurs locaux qui ont ensuite alerté les garde-côtes italiens. Jeudi dernier, ces derniers ont été repêchés et dispersés sur le Gregoretti, ce navire ravitailleur des garde-côtes. Il accostera finalement dans la nuit de samedi à dimanche, les migrants eux, étant forcés de rester sur place, mis à part une petite quinzaine de jeunes adolescents mineurs qui auront eux, le droit de descendre.
Salvini donne son accord
Refusant de les voir débarquer, Salvini a finalement donné son accord après qu’un plan européen ait été trouvé. En outre, quatorze nations européennes ont annoncé la mise en place d’un « mécanisme de solidarité » dont l’objectif est de venir en aide et de répartir au plus vite et de manière efficace, les migrants retrouvés en mer. Une initiative, là encore critiquée par le gouvernement italien, qui considère que, dans tous les cas, la situation reviendra au même puisque les migrants devront forcément passer par l’Italie et ne pourront accoster que si Salvini donne son accord.
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