La mort de Mamoudou Barry ne passe toujours pas. Ce doctorant est effectivement décédé après avoir été agressé par un homme au soir de la finale de la CAN opposant l’Algérie au Sénégal. Interpellé puis pris à partie par cet individu, ce dernier se prendra un coup au niveau de la tête et ne se relèvera jamais.
Enseignant-chercheur à l’université de Rouen, ce père de famille a été victime d’une agression raciste, pris pour un Sénégalais par l’auteur du crime. Une situation inacceptable pour des milliers de personnes, qui se sont ainsi données rendez-vous dans les rues de Rouen, mais aussi à l’ambassade de France à Conakry, afin de réclamer justice.
1.400 personnes à Rouen
Selon la police, ils étaient près de 1.400 personnes à s’être réunies ce vendredi, du côté de Rouen. Pancartes, photos du jeune professeur, toutes les personnes ayant répondu à l’appel se sentaient concernées par cette affaire. Des personnes manifestaient également avec le drapeau guinéen autour des épaules tandis que d’autres portaient des t-shirts avec des slogans tels que « à la mémoire de Mamoudou Barry » ou encore « justice pour Mamoudou Barry ».
L’avocat de la famille de la victime, Me Jonas Haddad avait lui aussi fait le déplacement. Appelant au pacifisme et à l’humilité, ce dernier souhait, comme les autres, que justice soit rendue. Un appel entendu par l’association SOS Racisme qui s’est déclarée partie civile dans ce dossier. L’association a également invité les gens à se rendre dans les rues ce weekend, à Paris et ailleurs, afin de dire « non au racisme anti-noir et non à toutes les formes de haine raciste ».
Conakry se mobilise
Du côté de Conakry, l’affaire a également fait énormément de bruit. D’ailleurs, ils étaient plus d’une centaine à avoir manifesté devant l’ambassade de France. L’idée de cette réunion était de dénoncer la mort de celui qui était un fils de la patrie. Comme du côté de Rouen, les manifestants étaient armés de pancartes, sur lesquelles nous pouvions lire le même type de message anti-haine, « à bas le racisme, non à la violence ».


