L’opposition russe était dans les rues ces derniers jours pour manifester contre l’exclusion d’une soixante de candidats des partis d’opposition aux élections locales à venir en septembre. Des manifestations interdites par l’Etat central qui avaient été sévèrement réprimées par les forces de sécurité avec des arrestations de plusieurs centaines de manifestants. Cette situation avait fait réagir plusieurs pays dont la France.
La France « préoccupée » par la répression en Russie
La France avait, en effet, exprimé sa « préoccupation » face à cette répression et à ces arrestations d’opposants en masse. C’était à travers un tweet du Quai d’Orsay en date du 29 juillet 2019 : «Un nombre important d’arrestations et de détentions ont suivi les manifestations pacifiques de ces derniers jours à Moscou. » Ce tweet fait le lien avec un communiqué du quai d’Orsay, qui dit ceci : « La France appelle à leur libération rapide et exprime sa profonde préoccupation devant ces évolutions récentes. » Une réaction diplomatique normale dans ce cas de figures, mais qui n’a été du goût de la Russie.
La Russie invite la France à balayer sa cour
La Russie de Poutine n’a pas laissé passer cette occasion de rappeler aux autorités françaises leur récente gestion des Gilets Jaunes et les répressions observées dans l’Hexagone ces derniers temps. Ceci à travers un tweet de la diplomatie russe rappelant que la France est passée maître dans l’art de réprimer les manifestants depuis les épisodes hebdomadaires des Gilets Jaunes : « En ce qui concerne les actions « disproportionnées » de la police lors de manifestations, la France est malheureusement l’un des pionniers du monde ». Aussi la Russie teint-elle à exprimer à son tour sa « préoccupation » face aux répressions des Gilets Jaunes en France.
Dans un tweet en date du 30 juillet, la Russie exprime son inquiétude sur la situation des français réprimés en mettant l’accent sur les journalistes : « Nous exprimons à notre tour notre préoccupation face à l’état de santé des citoyens français (y compris des journalistes) régulièrement victimes de brutalités policières ». Le tweet est suivi de l’hashtag #GiletsJaunes en russe et est renvoyé vers une vidéo du Parisien, datant du 8 décembre 2018, dont le titre est : « Gilets jaunes : des blessés par tirs de flash-ball, dont deux journalistes du Parisien ». Un titre très éloquent et très allusif habilement choisi par les russes pour clouer le bec aux français et les inviter à balayer leur cour avant que de s’intéresser à la sienne.
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