OTAN : comment l’Allemagne risque de provoquer la colère de Trump

Photo : PAUL HENNESSY / GETTY IMAGES.

L’OTAN, organisation du Traite de l’Atlantique Nord, célébrait ses 70 ans cette année. Une organisation avant tout militaire dont les interventions coutaient de plus en chers ;  800 milliards de dollars en 2018. Une charge budgétaire portée à 72 % par les USA, qui n’ont de cesse par la voix du président américain de demander aux autres alliés de bien vouloir faire des efforts. Des efforts qui pourraient être ardus.

Un seuil de paiement difficile à atteindre pour L’Allemagne

Le président Donald Trump alors qu’il rencontrait en avril à Washington le secrétaire général de l’OTAN, M. Jens Stoltenberg, à l’occasion du 70e anniversaire de l’organisation, avait félicité les pays de l’OTAN pour l’augmentation de leurs contributions financières à l’alliance occidentale ; mais selon lui, les États-Unis assumeraient toujours une part disproportionnée du coût d’une alliance de ‘’protection’’ qui selon lui, était très utile à l’Europe ; « Nous payons une grande partie de l’OTAN, qui protège essentiellement l’Europe » déclarait-il en substance. 808 milliards de dollars en 2018 contre 310 milliards USD pour tous les pays européens réunis.

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Mais alors que l’Allemagne en l’occurrence, avait promis de dépenser 1,5% de son Produit Intérieur Brut (PIB) d’ici 2024, la réaction de président avait été claire ; « L’Allemagne ne paie pas sa juste part (…) J’ai un très bon sentiment pour l’Allemagne, mais ils ne paient pas ce qu’ils devraient payer », et ce qu’aurait exigé Mr Trump, et qu’il avait été convenu,  serait que les alliés allouent au moins 2 % de leur PIB aux dépenses de l’OTAN. Ce qui reviendraient selon les observateurs, à accroitre pour les pays européens leur pourcentage de près de 126 milliards de dollars.

En ce qui concernait l’Allemagne, le « très bon sentiment » du président américain, risquait, selon Karl-Theodor zu Guttenberg, l’ancien ministre allemand de la Défense, qui ce vendredi était interviewé par une presse américaine ; de très rapidement se muer en mauvais sentiment. Car doutait-il que l’Allemagne atteigne un jour cet objectif. Et si, avait-il ajouté, pour l’actuel, ministre de la défense allemande, Annegret Kramp-Karrenbauer, il était important de  montrer que l’Allemagne était «un partenaire extrêmement fiable sur le plan militaire » se rapprocher du « seuil de 2%, serait assez difficile ».

Mais pour Guttenberg, « Donald Trump sera-t-il un jour heureux? Probablement pas, même s’ils arrivent à ces chiffres, ce qui, je pense, est plus ou moins impossible, il trouvera juste la prochaine chose à jeter à l’Allemagne, ou même pas à l’Allemagne, à celui qui lui plaira à ce moment-là ».

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