Le 15 janvier dernier, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et son ex-ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé ont été acquittés par la Cour Pénale Internationale des faits qui leur étaient reprochés lors des tristes événements de 2011, qui se sont déroulés lors de l’élection présidentielle ivoirienne. C’est le juge président Cuno Tarfusser, qui a prononcé l’acquittement et la mise en liberté immédiate de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.
Il y a quelques jours, les juges de la Cour Pénale Internationale ont déposé un examen écrit dans lequel ils stipulent qu’il n’y a plus d’éléments qui peuvent montrer une quelconque culpabilité de Gbagbo et Blé Goudé. Les deux personnalités ivoiriennes ont été libérées mais ils ne peuvent pas encore rentrer en Côte d’Ivoire tant que leurs dossiers respectifs ne seront pas définitivement clos.
Le mea-culpa de Bensouda
La balle est désormais dans le camp du procureur général de la CPI, Mme Fatou Bensouda. Bensouda avait demandé 3 mois pour étudier encore les dossiers de Gbagbo et Blé Goudé, mais le juge président ne lui a accordé que 30 jours après le dépôt de l’exposé écrit. Tout récemment, le Bureau du procureur a produit son Plan stratégique 2019-2021. Dans le document, Fatou Bensouda reconnaît avoir échoué dans le dossier Gbagbo-Blé Goudé. Elle indique qu’elle fut confrontée à diverses difficultés d’ordre juridique qui l’ont empêché de bien mener sa mission. Le procureur général de la CPI a également pointé du doigt le travail effectué par son prédécesseur Luis Moreno Ocampo dont elle a hérité les dossiers. Sans fuir ses responsabilités, elle estime que l’équipe de Moreno Ocampo n’a pas bien ficelé les dossiers de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé rendant ainsi complexe le procès des deux hommes.
Laisser un commentaire