Le président français Emmanuel Macron, lorsqu’en novembre 2018 annonçait que le musée du Quai Branly à Paris renverrait au Bénin 26 objets pillés par les forces coloniales françaises en 1892; établissait un précédent délicat. Les dirigeants d’institutions culturelles qui avaient vite fait de souligner que M. Macron parlait pour la France et elle seule, reconnaissaient néanmoins que ses actions et ses déclarations sur le patrimoine africain avaient dynamisé et accéléré les discussions sur le sujet.
La CEDEAO s’organise pour le retour des artefacts
Le 11 avril 2019 à Cotonou (Bénin), les directeurs du patrimoine culturel et des musées de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont clôturé une réunion afin de formuler un plan d’action régional pour le retour des biens culturels à leurs pays d’origine. Les Mercredis et jeudis derniers, toujours à Cotonou, c’étaient les ministres de la Culture des pays de la Cédéao qui se réunissaient, cette fois pour peaufiner le plan d’action en vue de sa soumission au prochain sommet.
Un plan d’action important pour une démarche concertée et commune des pays membres de la CEDEAO, qui permettrait en premier lieu ; de fournir des ressources financières suffisantes pour la mise en œuvre du plan d’action ; de ratifier la Convention d’UNIDROIT, nécessaire pour créer le contexte juridique adéquat et les instruments juridiques permettant aux acteurs non étatiques de créer des fondations des entreprises afin de soutenir le financement d’activités pour le retour de ces artéfacts ; préparer les lettres officielles aux pays en possession de ces artefacts, et enfin informer et sensibiliser les acteurs nationaux.
Mais pour le Professeur Leopoldo Amado, Commissaire de la CEDEAO à l’Education, la Science et la Culture, le plus importante serait ; « sensibiliser notre peuple à l’importance de ces éléments et nous efforcer d’obtenir leur soutien pour assurer notre développement et notre bien-être culturel ».
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