La Grande Bretagne a, par amitié pour les USA, arraisonné un pétrolier battant pavillon iranien, le Grace 1, soupçonné de violer l’embargo contre la Syriesur le pétrole. En réaction, l’Iran a fait immobiliser le Stena Impero, un autre pétrolier battant pavillon britannique arraisonné dans le Détroit d’Ormuz dans une logique implacable du Talion : « Œil pour œil, dent pour dent ». Or, les britanniques se défendent, estimant à l’instar du ministre des Affaires étrangères Jeremy Hunt qu’il n’y a « pas de comparaison » entre les deux situations.
Eviter la confrontation avec l’Iran
Face à la sourde oreille de l’Iran qui a même fait hisser un drapeau iranien sur le pétrolier arraisonné, les britanniques s’affairent pour se tirer d’affaire. La Première ministre démissionnaire Theresa May a qualifié la situation actuelle d’« acte de piraterie d’État » et a dépêché sur place un destroyer HMS Duncan. Cependant, Jeremy Hunt, qui est l’actuel ministre des affaires étrangères rassure : « Nous ne cherchons pas la confrontation avec l’Iran », explique-t-il pour éviter tout «malentendu».
Le royaume critiqué pour sa naïveté
La Grande Bretagne est aussi fortement critiquée à l’interne du fait de sa naïveté. Car elle aurait dû prendre des dispositions en amont pour éviter ce genre de situation au vu du contexte. Le président conservateur de la commission de la défense aux Communes Julian Lewis ne comprend pas que des bateaux battant pavillon britannique ait pu être « autorisés à naviguer dans cette zone sans être accompagnés ». Le sous-secrétaire d’État à la Défense Tobia Ellwood trouve quant à lui que la Royal Navy est trop petite pour gérer les intérêts britanniques dans le monde. La situation actuelle a donc le mérite d’ouvrir les yeux aux britanniques sur la qualité de leur flotte militaire au moment où le pays est en pleine crise du Brexit ayant entrainé la démission du Premier ministre Theresa May.
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