Le gouvernement béninois ne serait plus prêt à verser de l’argent au Cames (Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur) pour ses enseignants du supérieur. C’est la radio allemande Deutsche Welle qui donne l’information. Selon ce média, le gouvernement a suspendu sa participation financière qui est de 113,2 millions de francs CFA.
« L’Etat ne peut pas payer pour que des individus achètent des diplômes »
Cette décision ne dérange guère Roger Gbégnonvi. Pour l’ancien ministre de l’éducation nationale, le gouvernement veut seulement en finir avec des dépenses inutiles. « Les contribuables béninois ne peuvent pas payer pour que des individus donnés achètent les diplômes et aillent se retrouver au Cames et ensuite fassent honte à l’ensemble du pays » a-t-il confié à Deutsche Welle. Si Roger Gbégnonvi prend fait et cause pour cette décision, ce n’est pas le cas du porte-parole de la coordination de l’intersyndicale des universités nationales du Bénin. Pour Armand Houédjissin, la décision ne respecte pas la convention entre le Cames et le Bénin.
C’est une décision à combattre
Une convention qui « dit clairement que la participation financière est à la charge de l’Etat ou bien des institutions de provenance des candidats », c’est-à-dire des universités. Le juriste craint que d’autres Etats prennent exemple sur le Bénin. « Pour l’instant aucun Etat de la sous-région, aucun membre du Cames ne s’est aligné sur la position du Bénin. Je tiens à préciser que ce serait un très mauvais précédent et un mauvais exemple si cela venait à être appliqué parce que ça va totalement les décharger de ce poids financier qui, il faut le dire, n’est pas un poids en raison des (avantages que) l’Etat (peut en tirer) » a-t-il déclaré, ajoutant que cette décision est à combattre. Il ne faut pas permettre que les autres Etats prennent exemple sur le Bénin, réitère-t-il.
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