En Turquie, après l’actualité de l’explosion, l’autre information qui défraie la chronique est le limogeage du chef de la Banque Centrale. Murat Cetinkaya qui occupait le fauteuil du gouverneur de cette institution bancaire depuis avril 2016 a été remplacé par son adjoint. Cette décision du gouvernement Erdogan soulève déjà certaines interrogations sur le mode de fonctionnement de l’institution. La Banque centrale Turque continue-t-elle de jouir d’une certaine indépendance dans son fonctionnement quand son responsable a été enlevé sans aucune raison officielle alors que son mandant prend fin en 2020 ?
Un coup dur pour l’institution selon un ancien responsable
Beaucoup condamnent cet acte qu’a posé le président turc Recep Tayyip Erdogan . Certains ont préféré le canal des réseaux sociaux pour condamner ce limogeage qui ne rend selon eux aucun service à la réputation de l’institution. « Enlever le gouverneur de la banque centrale de cette manière portera un coup dur à sa structure institutionnelle, à ses capacités et à son indépendance » a notamment fait remarquer Ibrahim Turhan, ancien gouverneur adjoint de la banque centrale. Le désaccord se situe également dans le rang de certaines formations politiques opposées aux actions du président turc.
« Ceux qui ont limogé le gouverneur de la banque centrale du jour au lendemain ont perdu le droit d’exiger la confiance dans l’économie du pays. La banque centrale est captive et gardée dans le palais » a déploré le porte-parole de Faik Oztrak. Certaines sources proches de l’institution indiquent que ce limogeage serait probablement lié à la résistance qu’opposait Murat Cetinkaya à la demande du président turc relative à une réduction des taux d’intérêt.
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