La crise au Venezuela, serait en train de s’enliser avec un président chaviste décrié par l’opinion internationale mais s’accrochant au pouvoir et un leader de l’opposition certes charismatique mais qui peinait malgré un fort soutien international à imprimer son rythme à la politique nationale. Entre les deux, une population prise en étau dans un bras de fer politique sur fond de récession économique sans précédent. Et cela faisait six mois que cela perdurait.
Une ardeur émoussée
Les dernières élections présidentielles au Venezuela s’étaient tenues le 20 mai 2018, donnant le président sortant Nicolas Maduro vainqueur. Le 10 janvier 2019 Maduro réélu, inaugurait un deuxième mandat de six ans ; mais deux semaines plus tard, le 23 janvier un député de l’opposition Juan Guaidó s’auto-déclarait président par intérim du pays et démettait Maduro de ses fonctions. Guaido ouvrait ainsi une crise présidentielle qui depuis s’était muée en crise humanitaire.
Alors soutenu dans son putsch politique par des dizaines de gouvernements étrangers, y compris par la Grande-Bretagne et les États-Unis, le jeune chef de l’opposition et ses partisans auraient juré le départ de Maduro dans les prochains jours. Seulement, six mois plus tard, et malgré une pression accrue tant de l’intérieur, de nombreuses manifestations et mouvements de protestions, que de l’extérieur, semonce politique et autre embargos économique, rien n’avait pu déloger le dictateur successeur impopulaire de Hugo Chávez.
Et l’ardeur des partisans de Guaido était mise à rude épreuve à mesure que la crise politique entrainait le pays un peu plus profond dans la détresse. Entre pénuries d’électricité, de vivres et de médicaments, Juan Guaido, savait que le mouvement populaire qui l’avait porté en janvier s’était émoussé. Mais alors que ses représentants et ceux de Maduro se rencontraient à la Barbade, dans l’île caraïbe, pour une énième série de pourparlers qui, espèrent les optimistes, pourraient déboucher sur des élections présidentielles libres en 2020 ; Juan Guiado rassurait ce week-end, « Nous nous approchons d’une vraie solution ».
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