Boris Johnson : à peine élu, le voilà déjà dans de beaux draps

Après huit jours à la tête du pays, Boris Johnson, le nouveau Premier ministre britannique vient de subir sa première défaite électorale. Une situation qui pourrait être anodine, sauf que cet échec ne lui offre qu’une seule voix de plus que ses opposants au sein de l’Assemblée. Une voix d’avance pour sa majorité donc, qui se retrouve plus que jamais ébranlée.

L’élection perdue elle, a eu lieu à Brecon et Radnorshire, au Pays de Galles, jeudi 1er août, la victoire finale revenant aux libéraux-démocrates. Résultat, le parti Tories dispose de 310 députés, auxquels les 10 sièges du DUP, le Parti unioniste démocrate d’Irlande du Nord viennent s’ajouter. En face, l’opposition dispose de 319 sièges. Une défaite retentissante qui risque de fortement handicaper la politique que Boris Johnson souhaite mener et qui, de fait, donne un peu plus de poids aux rumeurs selon lesquelles des élections anticipées pourraient avoir lieu à l’automne prochain.

Une défaite qui change beaucoup de choses

Au Pays-de-Galles, tout s’est en fait joué autour de la thématique du Brexit. Plaid Cymru, parti indépendantiste gallois opposé au Brexit et les Verts se sont mis d’accord afin de ne pas présenter de candidats et donner plus de chances à la candidate pro-européenne. De l’autre côté, le Parti de Nigel Farrage, ouvertement pro-brexit, et le parti Tories de Johnson, ne se sont pas entendus. Résultat, les conservateurs au pouvoir ont perdu énormément de voix à cause de cette double représentation qui a finalement coûté très cher.

Une défaite qui sonne comme un avertissement pour Johnson qui ne bénéficie donc pas d’un état de grâce. Lui qui pensait surfer sur la vague du succès, se retrouve donc brutalement rappelé à ses réalités. D’ailleurs, dans le cadre des prochaines élections, tous les partis pro-européens semblent être décidés à jeter toutes les forces dans la bataille. « Si le Premier ministre veut organiser des élections législatives, il doit savoir que Plaid Cymru et les autres partis(anti-Brexit) s’engagent à coopérer afin de battre le Brexit une fois pour toutes » a par exemple affirmé Adam Price, leader du Parti indépendantiste gallois.

Un échiquier politique éparpillé

La politique anglaise elle, n’a jamais été aussi bancale, troublée. Si Theresa May a failli perdre sa majorité, ne récoltant que 317 sièges avant que 7 des élus ne quittent le navire, Johnson lui, se retrouve dans une solution encore plus incontrôlable. Il suffit que quelques élus décident de ne pas le suivre pour qu’ils le fassent tomber. Une situation qui paraît intenable d’autant que les négociations sur le Brexit risquent de se tendre davantage, Johnson refusant catégoriquement de répondre aux attentes de Bruxelles.

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