Les deux sénatrices démocrates Ilhan Omar et Rashida Tlaib envisageaient de se rendre en Israël et dans les territoires palestiniens. Mais c’était compter sans la grande complicité entre les deux présidents américain et israélien et l’hostilité du président américain pour les deux élues démocrates. Aussi le gouvernement israélien a-t-il refusé l’entrée dans l’Etat hébreux aux deux sénatrices.
Quand Trump conseille Nétanyahou…
Cette décision de l’Etat hébreux concernant les deux sénatrices a été motivée par un tweet du président américain Donald Trump posté le jeudi matin. Dans ce tweet, le milliardaire américain conseillait au gouvernement israélien d’empêcher les deux sénatrices de se rendre en Israël, car leur arrivée sur le territoire hébreux serait vue comme une « grande faiblesse » de la part de l’Etat hébreux. Aussi Benyamin Nétanyahou a-t-il entendu le conseil de son mentor américain en interdisant l’entrée d’Israël aux deux élues américaines au motif qu’elles venaient pour promouvoir les « activités de boycottage anti-israélien ».
Les démocrates en colère
L’interdiction du territoire israélien aux deux élues américaines ne rencontre pas l’adhésion des américains. Les démocrates ne décolèrent pas. Pour Chuck Schumer, chef des démocrates au Sénat, cette interdiction des israéliens est « un signe de faiblesse, pas de force ». L’ex-maire de Chicago Rahm Emanuel accuse les israéliens de remettre en cause l’amitié de « première classe » avec les américains et de les traiter comme des citoyens de seconde classe. Puis il estime que Donald Trump et Benyamin Nétanyahou ont tort tous deux. De même, l’ancien ambassadeur des Etats-Unis en Israël Dan Shapiro accuse le président américain de «détruire les bases bi-partisanes de la relation américano-israélienne».
Les lobbies pro-Israël rejette la décision
Mais ce sont les réactions des lobbies américains généralement pro-Israël qui étonnent le plus dans cette affaire. Le très puissant lobby AIPAC connu pour ses positions pro-Israël, ne partage pas cette décision israélienne. Sur Twitter, l’AIPAC déclare : « nous pensons que tout membre du Congrès devrait être en mesure de se rendre chez notre allié démocratique Israël pour le découvrir en personne ». Abondant dans le même sens, l’ American Jewish Committee (AJC) a déclaré dans un communiqué qu’une visite en Israël était « nécessaire pour mieux comprendre ce pays dynamique et les défis sécuritaires très réels auxquels il est confronté ». L’AJC qui est un soutien inconditionnel de l’Etat hébreux, déplore ainsi le manque de sagesse de l’allié israélien.
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