Les enseignants des Universités nationales du Bénin (Unb) ne soutiennent pas le gouvernement en ce qui concerne l’évaluation diagnostique programmée à l’intention des enseignants Ace 2008 du primaire et du secondaire. Dans une déclaration faite ce lundi 19 août 2019, l’intersyndicale des dits enseignants affirme apporter son appui aux enseignants pour la préservation des acquis sociaux de tous les enseignants, sans discrimination.
L’évaluation diagnostique que programme de faire le gouvernement pour les enseignants Ace 2008 continue de faire des remous dans le rang des éducateurs. Après les concernés eux-mêmes dont certains s’opposent à l’organisation d’une telle évaluation, leurs collègues du supérieur ont donné de la voix ce lundi 19 août 2019. Réunis au sein de l’intersyndicale des enseignants des Universités nationales du Bénin, ceux-ci ont fait une déclaration à travers laquelle, il dénonce cette évaluation.
Une évaluation en dehors des textes de loi et règlements en la matière
Selon l’intersyndicale qui déplore la stigmatisation des enseignants, ladite évaluation ne respecte pas les textes de loi et règlements en la matière. « Après avoir mis en place l’arsenal juridique pour légaliser les actions à venir, le gouvernement dit de la rupture s’est attaqué d’abord à l’enseignement primaire puis à l’enseignement secondaire général à travers la stigmatisation de ces deux niveaux de l’éducation nationale comme les responsables des maux qui minent le système éducatif de notre pays. Après l’échec de deux tentatives d’évaluation diagnostique des enseignants du primaire et du secondaire général, c’est les reversés de 2008 qui sont les cibles à sacrifier à l’hôtel des réformes et de la précarité de l’emploi », explique l’intersyndicale qui dénonce au passage une mort programmée de l’école publique. « Tout porte à croire que le Bénin de 2019 est sous un nouveau Programme d’Ajustement Structurel (Pas) qui ne dit pas son nom, avec à la clé, la destruction de milliers d’emplois alors que paradoxalement, les besoins en personnels enseignants dans les trois ordres d’enseignement sont très élevés. Pendant ce temps, le train de vie de l’Etat ne fait que s’accroître avec des salaires politiques exponentiels », s’offusque l’intersyndicale des enseignants de l’Unb.
Soutien à la lutte contre la « mort programmée » de l’école publique au Bénin
Rappelant également que les enseignants du supérieur ne sont pas épargnés par les réformes de l’exécutif dont entre autres la suspension des élections décanales et rectorales, l’intersyndicale dit apporter tout son soutien aux enseignants Ace 2008. « Devant cet état piteux, de la dégradation croissante du dispositif scolaire et universitaire et de la « mort programmée » de l’Ecole publique béninoise, l’Intersyndicale des Enseignants du Supérieur des UNB passe par cette déclaration pour apporter le soutien des enseignants du supérieur à leurs collègues du primaire et du secondaire général qui luttent pour la préservation des acquis sociaux de tous les enseignants sans discrimination, luttent pour dire non à la « mort programmée » de l’école publique béninoise », explique la déclaration.
Pour rappel, l’Intersyndicale des enseignants des Unb est composée de plusieurs syndicats des enseignants du supérieur. On dénombre notamment le Syndicat National de l’Enseignement Supérieur (Snes), le Syndicat Autonome de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (Synares), le Syndicat National des Hospitalo-Universitaires du Bénin (Synhub), le Syndicat des Enseignants et Chercheurs de l’Université de Parakou (Secup), le Syndicat National des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs (Snecc-Bénin), le Syndicat des Enseignants –Chercheurs de l’Université Nationale d’Agriculture (SynEC/Una). Pour cette déclaration, ils sont cinq (05) syndicats à avoir signé. Il s’agit du Snes, du Synares, du Secup, du Synhub et Snecc.
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