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Gabon : le régime Bongo sur la voie de la radicalisation

Le sujet relatif à la santé du président Gabonais est devenu totalement tabou au Gabon. En parler serait devenu interdit pour les journalistes de la presse locale et internationale, mais aussi pour toute personne publique. On se souvient de la suspension de la magistrate Paulette Ayo Akolly il y a quelques jours de cela pour une question relative à la santé du président. A présent, des journalistes sont empêchés de travailler.

Yves-Laurent Goma interdit de travailler

Le correspondant de RFI au Gabon Yves-Laurent Goma s’est vu interdit de travailler pour deux mois par la HAC le jeudi 22 août. Le journaliste de RFI est accusé d’avoir diffusé un reportage sur le site internet de RFI ; un reportage qui relate la cérémonie de la Fête de l’indépendance du Gabon à Libreville le 17 août 2019. Le journaliste y déclare notamment : « Le président de la République ne s’est à aucun moment levé comme autrefois pour saluer les troupes de l’armée ». Des propos jugés mensongers par l’autorité gabonaise de régulation de l’audiovisuel qui dénonce des « informations inexactes avec insinuation malveillante » car, toujours d’après l’autorité, le chef de l’Etat se serait levé « chaque fois que nécessaire ».

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RFI et Gabon Review censurés

RFI a déploré la décision prise contre Yves-Laurent Goma par un communiqué publié sur son site internet. La Radio France Internationale rappelle son attachement à la liberté de la presse et demande que son journaliste retrouve au plus tôt son autorisation de travail pour pouvoir continuer à informer le monde sur l’actualité gabonaise.

« Yves-Laurent Goma a travaillé en toute bonne foi. @RFI est attachée à la liberté de l’information et souhaite que son correspondant retrouve au plus vite son autorisation de travail » dit le communiqué. Outre RFI, le site privé d’informations online Gabon Review a aussi été censuré dans le pays pour une durée de trois mois, accusé d’avoir fait des institutions malveillantes contre l’autorité. Reporter Sans Frontières dénonce un musellement systématique de tout média qui ose s’attaquer au président de la République gabonaise.

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