Alors que la situation ne semble pas s’arranger à Hong Kong, les manifestants ayant récemment pris à partie deux ressortissants chinois, Pékin a décidé de hausser le ton. Qualifiant ces attaques de « quasiment terroristes », le gouvernement chinois a également tenu à rappeler que son armée ne se trouvait qu’à une petite dizaine de minutes de la région autonome. De quoi mettre un peu plus la pression sur les manifestants.
L’armée chinoise se tient prête. En effet, depuis plusieurs jours, le régime chinois tente d’avoir une influence sur les manifestations en cours à Hong Kong en relayant photos et vidéos de son armée basée à Shenzen, ville frontalière avec Hong Kong. Dans les faits, les images relayées montrent que des dizaines de camions militaires stationnent sur un stade de football. D’autres images ont également montré que des tanks étaient prêts à partir pour Hong Kong si le gouvernement décidait à passer à l’action.
L’armée chinoise met la pression
L’armée a elle aussi diffusé un message très clair, adressé à l’intention de celles et ceux qui souhaitent continuer à manifester. « Il faut dix minutes pour atteindre Hongkong à partir du stade de Chunjian près de la baie de Shenzhen et c’est à 56 km de l’aéroport de Hongkong. ». Une sortie qui intervient dans un contexte particulier. En effet, Pékin est accusé de vouloir étouffer le mouvement en mettant en place un dispositif qui se base sur la violence et la peur. Toutefois, l’armée chinoise peut-elle réellement intervenir sur place afin de mettre fin au mouvement contestataire ? Pour certains, la Chine ne restera pas les bras croisés, à ne rien faire. Du côté de Hong Kong, on reste persuadé du contraire.
La Chine peut elle se permettre une intervention ?
Selon les représentants politiques locaux, le prix à payer pour envoyer des militaires à Hong Kong serait beaucoup trop important pour Pékin qui ne peut se permettre d’envahir la région. Près de trente ans après les événements de Tiananmen, la Chine serait une nouvelle fois pointée du doigt et accusée de manipuler tous mouvements allant contre ses opinions. D’autres estiment également que la police hongkongaise n’a pas encore déployé tous ses moyens et pourrait bientôt faire preuve d’un peu plus de sévérité. Shi Yinhong, expert des relations internationales de l’université Renmin à Pékin mais également conseiller au sein du gouvernement chinois affirme d’ailleurs que la police de Hong Kong devrait rapidement renforcer ses actions. Xi Jinping lui, n’a toujours pas donné son accord pour une intervention et semble vouloir temporiser.
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