Syrie : Daesh renaît de ses cendres selon le Pentagone

Vaincu territorialement, le groupe islamiste État islamique reste actif en Syrie et dans la région, survivant notamment grâce à plusieurs groupuscules établis ici et là à travers le territoire. Une situation difficile à gérer pour les états de la coalition, qui doivent ainsi faire face à plusieurs milices armées, capables pourquoi pas, de s’unir à nouveau.

Une situation impensable il y a encore quelques mois, lorsque le président Trump affirmait que le groupe terroriste avait connu une défaite totale. Pourtant, en ce moment, le Pentagone semble avoir quelques doutes. Selon un récent rapport transmis, Daesh serait même en train de renaître de ses cendres en Syrie. « Malgré la perte de son califat, l’État islamique en Irak et en Syrie a solidifié ses capacités en Irak et semble être à nouveau actif en Syrie ».

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Daesh, de retour en Syrie ?

Un constat qui intervient quelques semaines seulement après que les premières troupes américaines aient été appelées à se retirer de la zone de contrôle. Ce qui était alors craint semble être en train d’arriver. Sans une présence et un contrôle de tous les instants, jusqu’à la résolution totale du conflit, le risque de voir des résurgences de l’État islamique est réel. La possibilité de le voir se reformer en tant califat semble être inexistante, toutefois, les représentants les plus extrêmes de Daesh pourront créer de nouvelles cellules à leur guise.

Le départ américain a tout relancé

Aujourd’hui, la possibilité de localiser ces combattants et ces cellules dormantes devient donc de plus en plus difficile à assurer. « La réduction des troupes américaines présente en Syrie a impacté le support apporté aux partenaires syriens au moment même où ces derniers avaient besoin d’entraînements et d’équipements » était-il inscrit dans le rapport, preuve que la politique du président Trump sur ce dossier est à risque. Au moment plus fort de la campagne, 3.000 soldats américains épaulaient ainsi les forces syriennes démocratiques, un chiffre assez bas qui n’a cessé de chuter depuis.

Aujourd’hui, il n’existe cependant pas de statistiques sur le nombre de militaires américains encore présents sur place. Selon le président Trump, il n’en resterait d’ailleurs que quelques-uns, pour une durée indéterminée, afin de s’assurer que le travail de contrôle soit bien assuré. Ce retrait tend d’ailleurs à causer un autre problème puisque les Turques ont désormais la voie libre afin d’attaquer les forces kurdes, alliés des Américains, qui se sont battus contre Daesh. Ces fractions, qualifiées de terroristes par Ankara, se retrouvent désormais à portée de main.

Le problème Ankara

Résultat, les experts craignent une possible incursion turque sur place, ce qui pousserait ces forces kurdes à devoir ouvrir un second front après celui ouvert contre Daesh. Un combat et deux ennemis que ces derniers ne pourraient probablement pas remporter et qui pourrait d’ailleurs permettre aux prisonniers de Daesh de s’enfuir. En outre, le personnel américain encore présent sur place serait lui aussi impacté puisque pris entre deux feux. 

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