Syrie : la nouvelle pression des USA sur l'Europe

Cinq mois après la chute de l’État islamique, environ 2 000 combattants étrangers d’origine européenne seraient toujours emprisonnés en Syrie et en Irak, selon des responsables américains. A ces chiffres viendraient s’ajouter un nombre plus important d’épouses et d’enfants. Mais jusqu’ici, les dirigeants européens auraient  fait peu de démarches pour rapatrier leurs citoyens djihadistes, malgré les multiples relances des Etats-Unis. Et pour Nathan Sales cet état de fait devait rapidement changer.

Déradicaliser les combattants européens de l’EI

Le fait est qu’en Europe, qu’un rapatriement massif d’anciens combattants djihadistes aurait reçu une opposition massive de l’opinion publique. Une sorte de méfiance viscérale s’étant exacerbée surtout depuis les attentats terroristes perpétrés à Paris en 2015 et à Bruxelles en 2016. Et Même le fait de ramener les enfants des combattants resterait impopulaire.

La France et les Pays-Bas avaient récemment osé le rapatriement de certains enfants, des orphelins, justement parce qu’ils n’avaient plus le ‘’boulet politique’’ d’avoir des parents qui pourraient aussi vouloir rentrer à leurs côtés. Et lorsque la Belgique avait annoncé la semaine dernière son intention de faire de même,  La Grande-Bretagne, quant à elle, préférait leur dénier leur citoyenneté à ces combattants.

Pour Nathan Sales, le coordinateur du contre-terrorisme au département d’État américain et Sous-secrétaire par intérim à la Sécurité civile, la Démocratie et les Droits de l’homme, lors d’un point de presse ce Jeudi, cette position de l’Europe n’était certainement  la bonne. « Alors que le califat a été détruit, la capacité d’ISIS à inspirer des attaques subsiste, car son idéologie persiste. »  aurait déclaré le coordinateur insistant sur le fait que la lutte contre la radicalisation et pour la déradicalisation étaient les nouveaux fronts de la coalition.

Et de ce fait ; « Le moyen le plus efficace de le faire est que les pays d’origine reprennent leurs citoyens et les poursuivent en justice pour les crimes qu’ils ont commis. » ajoutant que  les États-Unis l’avait fait pour leurs combattants citoyens et que «  c’est ce que nous attendons des autres pays. C’est une priorité pour le président et pour le secrétaire. »

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