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Tensions dans l’Est du Tchad : Déby pointe du doigt le Soudan

Ce dimanche, après que de violents affrontements intercommunautaires ont fait des dizaines de morts plus tôt ce mois-ci; le président tchadien Idriss Deby déclarait l’état d’urgence dans deux provinces de l’est, les provinces de Sila et de Ouaddai, à la frontière avec le Soudan.

Un conflit lié « au désordre au Soudan »

L’état d’urgence durera trois mois dans les régions de Sila où plus de 40 personnes auraient été tuées depuis janvier et de Ouaddai, où 50 personnes sont mortes depuis le 9 août dans un affrontement entre éleveurs et agriculteurs . L’est du Tchad serait en proie depuis des décennies à un cycle de violence entre éleveurs nomades de chameaux et agriculteurs sédentaires de la communauté ‘’ouaddaienne’’ ; les éleveurs déplaçant leur bétail dans la région de Ouaddai en alternance entre les pâturages d’été et d’hiver.

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Mais depuis peu et surtout depuis l’instabilité politique dans le Soudan voisin, pour le président tchadien, le conflit se serait étendu à d’autres régions de son pays où auparavant, les communautés vivaient côte à côte de manière «exemplaire».

En outre selon Deby, la flambée de violence découlerait en partie de l’afflux d’armes à feu au Soudan voisin, où un mouvement de protestation avait émergé depuis plusieurs mois et qui a conduit à la destitution du Président qui dirigeait le pays d’une main de fer. « Nous assistons à un terrible phénomène (…), le gouvernement a créé des unités spéciales de désarmement. Nous prenons les armes, mais le lendemain nous en recevons davantage ».

Aussi pour palier à toutes ces violences, le président tchadien décrétait-il ; « A partir de maintenant, nous déploierons des forces militaires qui assureront la sécurité de la population dans la région, (…) Nous devons désarmer tous les civils qui ont des armes à la main».

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