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737 Max : des familles de victimes passent à l’offensive contre Boeing

Le dimanche 30 mars 2019 à 08:38 heure locale, le vol 302 d’Ethiopian Airlines décollait d’Addis-Abeba, avec pour destination Nairobi, au Kenya. Six minutes après le décollage, l’avion s’écrasait près de la ville de Bishoftu, en Éthiopie, tuant les 157 personnes à bord. La catastrophe faisait suite à un autre crash, seulement cinq mois avant, qui avait couté la vie à 189 personnes à bord d’un vol Lion Air au large des côtes indonésiennes. Les deux avions appartenaient au même constructeur et étaient du même modèle, le Boeing 737 MAX.

Quand les familles des victimes demandent des explications

Si le crash de la Lion Air aux larges des côtes indonésiennes pouvait être attribué à un coup du sort ; celui de l’Ethiopian Airlines suscitait beaucoup d’interrogations. L’avion de l’Ethiopian Airlines qui était tombé en Ethiopie était neuf, seulement six mois d’utilisation, difficile donc d’évoquer une quelconque vétusté ou mauvais entretien de la part de la compagnie, aussi pour les familles des victimes, le constructeur et l’autorité de régulation américaine qui avait délivré une autorisation de voler à ce modèle précis de Boeing, après un précédent crash, étaient tous deux imputables de la tragédie dont les leurs avaient été victimes.

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Selon Clariss Moore, dont la fille Danielle, âgée de 24 ans, avait perdu la vie dans le crash en Ethiopie, de déclarer: « On m’a volé. Nous avons tous été volés, car il s’agit d’un accident qu’on aurait pu éviter. Ce n’est pas un accident. Ils auraient dû maintenir au sol  l’avion après le premier crash. Sachant qu’il a des défauts, ils l’ont laissé voler et ont enlevé l’une des personnes les plus importantes de notre vie ». 

Une assertion similaire à celle de Steve Marks, avocat  d’un cabinet représentant la famille de Jackson Musoni, un employé des Nations Unies ; « Boeing, ayant connaissance de tous les rapports faisant état de conditions dangereuses et de l’accident précédent ayant tué plus de 150 personnes, aurait dû prendre des mesures pour protéger le public voyageur (…) Cet accident est arrivé alors qu’il n’aurait jamais dû arriver ».

Un collectif de parents de victimes du crash de Mars, aurait donc décidé d’intenter une action en justice visant à contraindre le constructeur Boeing , mais aussi l’autorité de régulation américaine la FAA, à fournir des explications sur le fait qu’ils aient délégué à Boeing le pouvoir d’approuver certaines parties du processus de certification de ses propres aéronefs et aidé ainsi le constructeur Boeing à précipiter la mise en services de ses avions, entraînant «plusieurs failles cruciales» dans le rapport d’analyse de la sécurité que Boeing aurait soumis à l’autorité de régulation.

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