Algérie : l’armée reprend la main pour contrôler les manifestants

En Algérie, l’armée a confirmé vouloir reprendre la main sur la situation sociale afin de mieux contrôler les manifestants. L’idée, selon le général Ahmed Gaïd Salah, est surtout d’œuvrer afin d’empêcher les manifestants venant de villes et régions excentrées, d’avoir accès à la ville d’Alger, capitale du pays.

Au cours d’un discours, le général Salah, a ainsi affirmé avoir donné ses ordres afin que la gendarmerie nationale et les forces armées contiennent au mieux le mouvement protestataire. Saisies de véhicules, interpellations et amendes aux fauteurs de troubles, rien ne sera laissé au hasard par les forces de sécurité. Afin de justifier sa démarche, le général Salah a continué, affirmant qu’il s’agissait d’une réponse aux parties les plus extrémistes, « qui font de la liberté de déplacement un prétexte pour justifier leur dangereux comportement ».

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L’armée reprend le pouvoir

Selon son analyse, ces groupements extrêmes recrutent et utilisent chaque semaine de nouvelles personnes, venant des différentes préfectures du pays, afin de marcher sur Alger et faire régner le désordre. « Leur véritable objectif est d’induire l’opinion publique nationale en erreur avec ces moyens trompeurs pour s’autoproclamer fallacieusement comme les porte-voix du peuple algérien », continu Ahmed Gaïd Salah, soucieux de bien se faire comprendre.

Pour rappel, cela fait maintenant près de sept mois que l’Algérie est en proie à d’intenses manifestations. L’annonce d’une cinquième candidature du président Bouteflika aux prochaines présidentielles a mis le feu aux poudres, la jeunesse réclamant son départ et la mise en marche d’un nouvel ordre politique. Le départ forcé du président en place a alors donné lieu à diverses situations, l’armée reprenant finalement le contrôle du pays. Les prochaines élections présidentielles auront lieu le 12 décembre prochain.

Les manifestants réclament un changement radical

Toutefois, cela ne convient pas aux manifestants qui continuent de réclamer un changement du tout au tout. Selon eux, le régime actuel est gangrené par la politique et l’influence « Bouteflikienne ». Aujourd’hui, selon ces milliers de personnes, l’heure est donc à la mise en place « d’institutions de transition » afin de faire passer l’Algérie d’un système vieux de 20 ans et instauré par Bouteflika lui-même, à un nouveau mode de fonctionnement. Une première tentative de scrutin a d’ailleurs eu lieu le 4 juillet dernier toutefois, faute de candidats plausibles et face aux manifestants, l’armée a décidé de le décaler.

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