Ce mercredi, l’ONG ‘’Action contre la Faim’’, une organisation humanitaire opérant dans les régions comprises dans le rayon d’exaction de Boko Haram dans le nord du Nigeria, annonçait que l’un des six otages enlevés le 18 juillet dernier aurait été exécuté. Un assassinat qui aurait suscité un vif émoi des responsables de l’ONG, qui aurait tout de suite appelé à la libération des otages.
ACF inquiet pour les autres otages
Selon l’organisation caritative basée à Paris, c’était un employé d’Action Contre la Faim, deux chauffeurs et trois employés du ministère de la Santé, qui avaient été enlevés en juillet dernier. Et ce mercredi, l’organisation annoncée annonçait le décès de l’employé de nationalité nigériane, et exprimait derechef son inquiétude quant à la situation des otages restants. « Action contre la faim condamne avec la plus grande fermeté cet assassinat » se déclarait « extrêmement préoccupée et pleinement mobilisée pour que les otages restants puissent, rapidement et en toute sécurité, retrouver leurs familles ».
Les six travailleurs humanitaires, qui selon l’ONG, « avaient choisi de consacrer leur vie à aider les communautés les plus vulnérables du Nigéria » ; n’étaient motivés que par « les valeurs de solidarité, d’humanité et de neutralité ». Ce jeudi-là, 18 juillet, ils avaient été kidnappés lors d’une embuscade sur leur convoi près de la frontière avec le Niger, une attaque qui avait coûté la vie à un conducteur.
Edward Kallon, le coordinateur humanitaire des Nations Unies au Nigeria, avait lui aussi condamné ce mercredi le meurtre de l’otage, présenter ses condoléances à la famille du défunt et réitérer son appel à toutes les parties au conflit au respect du droit international humanitaire. Il avait en outre ajouté que la stratégie de réponse humanitaire mise en œuvre au Nigeria l’aurait été en collaboration avec le gouvernement fédéral et conformément aux principes humanitaires, de neutralité, d’indépendance, d’impartialité et d’humanité.