Brexit : les parlementaires britanniques veulent éviter le No deal

Les parlementaires britanniques sont bien décidés à éviter une sortie de l’Union Européenne (UE) sans accord. Ils ont voté ce mercredi soir une loi censée empêcher le no deal dans leur divorce d’avec l’Europe. La « loi anti no deal » a bien été votée et stipule qu’en l’absence d’accord consensuel avec l’UE, le Premier ministre Boris Johnson devra négocier un nouveau report du Brexit auprès de l’Institution européenne.

La « loi anti no deal » votée, mais pas encore adoptée par les Lords

La « loi anti no deal » doit cependant être approuvée par la chambre des Lords avant son application. Elle devra aussi recevoir le « Royal Assent » de la reine Elisabeth II. C’est au niveau de la Chambre des Lords que les partisans du Premier ministre pourraient faire traîner les débats pour empêcher l’adoption de la loi avant la suspension de la session parlementaire. Le Premier ministre avait en effet annoncé une suspension parlementaire du 9 au 14 septembre justement pour éviter la vote de la « loi anti no deal ». Mais les députés qui n’ont pas pu empêcher ladite suspension le prennent de court en votant la loi avant la suspension.

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Succession de revers pour Boris Johnson

Le vote de la « loi anti no deal » constitue un sérieux revers pour le Premier ministre qui dit ne plus avoir les coudées franches pour négocier un meilleur accord avec l’Union. Mais le vote de cette loi est significatif du peu de confiance que les députés accordent aux propos de Boris Johnson. Ce dernier n’a de cesse de répéter qu’il trouvera un accord avantageux pour le royaume avant la date butoir du Brexit fixée au 31 octobre prochain.

Mais la confiance s’est érodée et les parlementaires le soupçonnent d’être plutôt pour un « no deal » et considèrent les discussions en cours avec la Commission européenne comme « une comédie » d’après les propres termes de Dominic Cummings selon le « Daily Telegraph ». Dominic Cummings est en effet le conseiller spécial de Boris Johnson et il est souvent décrié pour son rôle auprès du premier ministre que beaucoup considèrent comme sa marionnette. Boris Johnson est dans une posture plus que difficile et pourrait subir les conséquences de son entêtement à vouloir sortie trop sèchement de l’Union Européenne. Autre revers essuyé par Boris Johnson : les parlementaires ont aussi rejeté une motion du Premier ministre qui demande l’organisation d’élections anticipées le 15 octobre prochain.     

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