Alors que la Corée du Nord a enchaîné les tirs et autres essais de missiles, le gouvernement américain s’est débarrassé dans le même temps de John Bolton. L’ancien conseiller à la sécurité nationale, considéré comme ultra-conservateur, avait tendance à afficher une ligne politique de tolérance 0. Son départ laisse entrevoir de nouvelles perspectives, ce dont se réjouit Pyongang.
En effet, il y a quelques heures, la Corée du Nord a salué Washington, estimant que le gouvernement américain avait tout bon dans sa nouvelle façon d’aborder le sujet de la dénucléarisation. Kim Myong Gil, diplomate nord-coréen en charge des relations avec les États-Unis est récemment allé en ce sens, saluant le nouveau départ offert par le renvoi de Bolton qui prônait une idéologie proche du modèle Libyen pour la Corée du Nord.
La Corée du Nord reconnaît des avancées
Selon ses déclarations, les négociations pourraient d’ailleurs rapidement reprendre et permettre de trouver un terrain d’entente en l’espace de quelques semaines seulement. « Je suis ravi de voir que le président Trump a choisi une nouvelle approche dans le cadre des relations encore la Corée du Nord et les États-Unis » a-t-il notamment lancé. Une situation impensable il y a encore quelques mois, à la suite du double échec des sommets de Singapour et d’Hanoï, au Viêtnam.
Depuis le départ, le président Trump a effectivement suivi le sillage de son conseiller John Bolton qui, comme la Libye, espérait forcer la Corée du Nord à annuler son programme nucléaire, avant d’entamer des discussions avec le gouvernement américain. Pour la Corée du Nord, cette comparaison a été relativement mal perçue puisque quelques temps après le désarmement de la Libye en 2004, le colonel Mouammar Kadhafi a été assassiné.
Trump envisage une nouvelle méthode
Un constat nord-coréen partagé par Trump, qui a récemment affirmé que le point de vue de John Bolton avait forcément jeté un froid sur les relations entre les deux nations. « Peut-être qu’une nouvelle méthode ne serait pas plus mal » avait-il ensuite assuré, visiblement soucieux d’enfin arriver à un accord, à quelques mois seulement des présidentielles de 2020. L’ouverture et la diplomatie pourraient ainsi prendre la place de la rhétorique belliqueuse et permettre des avancées significatives dans la résolution de ce conflit politique qui dure depuis des années déjà.
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