Le Ghana est considéré comme l’un des pays les plus stables d’Afrique de l’Ouest depuis sa transition vers la démocratie multipartite en 1992. Le pays n’avait pas pu échapper à la gangrène sociale africaine; la corruption. Depuis la mise en place d’un bureau spécial du procureur en janvier pour se pencher sur la question, aucunes avancées notables n’auraient été enregistrées ; le président Akufo-Addo, interpellé, réfutait toute complaisance.
« Agir en conséquence(…) dans le cadre d’une procédure régulière »
Selon l’indice de perception de la corruption (IPC) 2017 de Transparency International, Le Ghana se classe au 81ème rang sur 81 pays, avec une corruption existant dans toutes les branches du gouvernement ghanéen et une impunité souvent avérée. Le pouvoir judiciaire et la police étant considérés comme les plus corrompus. Un état de chose qui aurait interpellé, l’Ordre des avocats du Ghana qui au cours de leur conférence générale annuelle avait invité le chef de l’Etat à dire sur la question son sentiment.
Mais pour Nana Akufo-Addo, il n’était pour son administration point question de complaisance mais plutôt de légalité et de constitutionalité ; « Gouverner une nation conformément à la règle de droit signifie que le pouvoir de l’État n’est exercé de manière arbitraire par aucune branche du gouvernement, que ce soit l’exécutif, le législatif ou le judiciaire. Le respect de la légalité exige que la séparation des pouvoirs soit réelle et que l’application des lois du pays se fasse sans crainte ni faveur » .
Et que de ce fait, il ne pouvait ni ne voulait entrer dans une dynamique de chasse aux sorcières arrêtant et emprisonnant sur de simples allégations. « Quand on tombe sous le coup de la loi, il faut agir en conséquence, et la loi et les organismes chargés de faire respecter la loi, y compris le pouvoir judiciaire, doivent veiller à ce que cela soit bien fait, dans le cadre d’une procédure régulière ».
En 2017, l’Agence pour l’emploi des jeunes annonçait qu’un audit interne avait découvert une fraude de près de 11,1 millions USD sur les salaires et en 2018, un documentaire d’enquête intitulé «Numéro 12», révélait une corruption généralisée dans le monde du football au Ghana, avec 77 arbitres ghanéens et 14 responsables de la Fédération ghanéenne de football impliqués. Ces deux affaires seraient toujours sans suite.
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