Selon l’ONG Human Rights Watch, le gouvernement brésilien actuellement en place donne ses autorisations à divers groupes et autres réseaux mafieux, afin que ces derniers détruisent l’Amazonie. Une révélation qui pousse à croire que Bolsonaro et ses équipes ne respectent en rien les défenseurs de l’environnement.
« À travers ses paroles et ses actes, le président Jair Bolsonaro a donné son feu vert à des groupes criminels qui détruisent l’Amazonie et mettent en grand péril les défenseurs de la forêt » a très vite affirmé Daniel Wilkinson, directeur de HRW et responsable des questions environnementales et du respect des droits de l’homme, au cours d’une allocution plus offensive que jamais. Toujours selon ses dires, le gouvernement brésilien offre la possibilité aux groupes mafieux de gérer la forêt tropicale et d’en faire un peu ce qu’ils veulent. L’impunité et l’allègement des contrôles environnementaux effectués par le gouvernement brésilien semblent également jouer.
Une déforestation qui s’accélère gravement
Entre les mois de janvier et les mois d’août 2019, la déforestation a de fait, pratiquement doublée, passant de 3 337 km2 à 6 404 km2 sur la même période, à un an d’intervalle. Selon HRW, cela est notamment dû aux réseaux mafieux qui ne reculent devant aucune technique d’intimidation et de violence, afin d’obliger celles et ceux qui se mettent en travers de leur chemin à vite rebrousser chemin. Aujourd’hui, la situation est donc une situation de crise. Toutefois, il existe plusieurs pistes afin de rétablir le dialogue et revenir au calme.
Jair Bolsonaro appelé à réagir
Pour Human Rights Watch, l’important aujourd’hui, est de faire en sorte que le gouvernement en place cesse d’attaquer à tout va les défenseurs de l’environnement ainsi que les ONG. L’idée est ainsi de renouer le dialogue entre les politiques et les institutions civiles. « Les réseaux criminels ont la capacité logistique de coordonner la coupe, le débitage et la vente de bois à une large échelle et emploient des hommes armés pour intimider, et dans certains cas exécuter, ceux qui essaient de défendre la forêt », poursuivent les membres de HRW dans ce rapport qui confirme donc que les réseaux sont très bien organisés et susceptibles d’agir dans l’ombre.
Autre point souligné, l’absence de politique contre les violences à l’encontre des défenseurs de l’environnement. Aujourd’hui, le Brésil est le quatrième pays en matière d’assassinats de défenseurs des droits de l’environnement. « Les responsables des violences sont rarement appelés devant la justice », s’offusque l’ONG dans son rapport, rappelant qu’en plus de cela, les dénonciations faisaient très rarement l’objet d’une enquête ou de poursuites futures. Désormais, l’heure est donc à la lutte contre les menaces, les violences et la mise en place d’une politique forte à l’encontre de celles et ceux qui coupent et revendent du bois de manière illégitime.
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