Ce lundi, le tribunal militaire de Ouagadougou au Burkina Faso, condamnait les généraux, Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé à plusieurs années de prison pour avoir été les instigateurs du coup d’Etat manqué de 2015. Après une instruction de près de quatre années, La justice burkinabé, même militaire, avait finallement décidé de rendre son verdict.
Une peine d’au moins 10 ans pour les « cerveaux »
C’était un dispositif de sécurité des grands jours qui aurait prévalu aux abords du tribunal militaire ce Lundi. Un cordon de sécurité 200 mètres autour du tribunal, un quadrillage complet avec détournement de la circulation, fouille systématique et téléphones portables interdits à l’intérieur de l’édifice. Un dispositif important donc pour un verdict qui ne l’était pas moins. 20 ans de prison ferme pour le Général Gilbert Diendéré pour « atteinte à la sûreté de l’Etat et meurtre » et 10 ans de prison pour le général Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères accusé lui de ‘’Haute trahison’’.
En 2014, Blaise Compaoré, après une mouvement de masse spectaculaire et inédit dans ce pays, était obligé de se retirer des affaires du pays et de partir en exil pour la Côte d’ivoire. Le général Compaoré, était arrivé au pouvoir 27 années auparavant après un putsch.
A peine qu’un gouvernement de transition était établi, qu’en Septembre 2015, le chef de la garde présidentielle, Gilbert Diendéré mettaient aux arrêts les membres du gouvernement de transition et prenait le pouvoir trois semaines seulement avant les élections prévues. Seulement Diendéré et ses hommes surpris par la hargne d’un autre mouvement populaire et la véhémence de la réponse continentale, Union Africaine et Cedeao, remettaient eux aussi les armes dans la semaine même de leur tentative de coup d’Etat.
Laisser un commentaire