Il y a 80 ans, la Pologne se faisait envahir par l’Allemagne. Un moment terrible de l’histoire contemporaine, que ces deux nations ont tenu à célébrer le week-end dernier. Problème, cet événement a créé de nouvelles tensions entre la Russie et la Pologne. En effet, le Kremlin, bien que pas invité à ces commémorations, a tenu à rappeler le rôle de Moscou dans la lutte contre l’Allemagne nazie.
Le 1er septembre dernier, aux alentours de 4h30 du matin, Andrzej Duda, président polonais, lançait les hostilités. Les représentants d’une quarantaine de pays ont été conviés, France, USA, Allemagne, beaucoup ont répondu présent. Pas invitée, la Russie s’est pour sa part faite remarquer pour son absence. En effet, le président Duda a estimé que le retour des tendances impérialistes, de saisie de terres ou de modification des frontières tendaient à faire du monde, une place moins agréable. S’il n’a pas expressément cité la Russie dans son discours, les références à l’intervention russe en Géorgie en 2008 ou à l’annexion de la Crimée en 2014 sont assez claires.
La Pologne tacle la Russie
« Fermer les yeux n’est pas une bonne recette pour préserver la paix. C’est une bonne méthode pour encourager des personnalités agressives, pour donner de facto le feu vert pour de nouvelles attaques », a-t-il continué, comparant cette fois-ci la Russie à l’Allemagne nazie. Une sortie offensive, qui intervient une semaine après le chef de la diplomatie polonaise, Szymon Szynkowski vel Sęk, qui affirmait que la Russie ne serait pas invitée à cause de critères « modernes » mis en avant. Une attaque cette fois-ci sur les envies de grandeur de Vladimir Poutine, qui n’a jamais caché son admiration pour les grandes conquêtes et l’Union soviétique.
Moscou ne comprend pas
Du côté de Moscou, on ne comprend pas ces attaques. Si le ministère russe des affaires étrangères reconnaît qu’il existe plusieurs manières d’interpréter la politique soviétique des années post-guerres, celui-ci rappelle que le gouvernement de l’époque a tout mis en place afin de lutter contre le nazisme. En outre de nombreuses voix se sont élevées afin de fustiger la volonté de souiller la Russie d’aujourd’hui en mettant sur un pied d’égalité l’URSS et l’Allemagne nazie. Or, selon les historiens, entre 75 et 80 % des effectifs allemands ont été engagés sur le front russe, avant d’être défait. 26 millions de Soviétiques ont perdu la vie au cours de ces divers événements.
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