La version livre de la pièce «Les inamovibles» distinguée Prix Rfi Théâtre en 2018 est disponible. L’auteur, le dramaturge et metteur en scène béninois Sèdjro Giovanni Houansou, a procédé à son lancement dans la soirée du mardi 3 septembre 2019 à l’Institut français de Cotonou. Sèdjro Giovanni Houansou publie aux éditions Tapuscrit/Théâtre ouvert, «Les inamovibles». Le livre paru en juin 2019 est celui de la pièce qui a valu à ce dramaturge metteur en scène béninois, le Prix Rfi Théâtre en 2018. L’ouvrage a été lancé hier, mardi 3 septembre 2019 à l’Institut français de Cotonou.
Dans cette pièce transcrite sur 75 pages et en une dizaine de séquence, l’auteur aborde un sujet pas nouveau mais dans un style nouveau. Il est question de la migration et de l’exil. Des parents dans l’espoir du retour de deux enfants ne verront jamais ces derniers fouler le sol natal. Malik, par honte de revenir les mains vides après 9 ans, se jette sous un train. Lamine quant à elle, ne va pas se susciter mais sera rejoindra toutefois l’au-delà sur le chemin de retour.
Dans sa présentation du livre, le professeur Fernand Nouwligbèto relève une succession de trois échecs. Echec du voyage vers l’eldorado espéré, échec au séjour et échec au pays de retour. Il y a une mort certaine, l’échec, la désillusion, etc. « Les dangers de la migration » note l’enseignant. Seuls survivent ceux qui sont restés, les inamovibles.
Entrée royale
Fernand Nouwligbèto témoigne de ce que Giovanni Houansou « se taille une place royale » dans la littérature avec une telle œuvre dont l’originalité a fait l’unanimité d’un jury international et fait de ce jeune auteur le 2è Béninois sinon le 1er dramaturge béninois distingué par Rfi après Jean Pliya qui lui, avait reçu le 2è prix en 1968.
L’enseignant de lettres et écrivain reconnait certes, que le jeune auteur béninois n’est pas le premier a traité cette thématique dans la littérature, il y a même certains motifs qui sont communs, mais il y a une marque d’originalité dans le traitement. « C’est un texte d’histoires humaines qui décalent la question de l’exil et de la migration ; une écriture très singulière » appréciait le jury en 2018. Fernand Nouwligbèto recommande simplement ce texte à lire, à faire lire et à mettre en scène.
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