Les actes de violence des populations sud-africaines à l’égard des ressortissants étrangers présents sur leur territoire faisaient depuis plusieurs jours maintenant le buzz sur les réseaux sociaux, avec des vidéos souvent difficilement soutenables à cause de leurs atrocités. Si pour les autorités sud-africaines, ces images étaient exagérées et trompeuses, il n’en demeurait pas moins qu’elles reconnaissaient plusieurs décès d’étrangers. La justice a même déjà commencé par demander des comptes aux personnes impliquées dans ces violences.
La police sud-africaine fait le ménage dans ses rangs
Selon Mme Abike Dabiri-Erewa, Présidente de la Commission de la diaspora des Nigérians, la justice sud-africaine a décidé de poursuivre huit policiers. arrêtés dans le cadre de l’enquête sur les violences xénophobes à l’endroit des ressortissants nigérians. « Huit policiers ont été inculpés par un tribunal par l’Afrique du Sud. Ils ont été inculpés pour des cas de mauvais traitements infligés depuis longtemps par des Nigérians en Afrique du Sud » a t-elle déclaré.
Des inculpations qui semblent mettre en lumière les brebis galeuses présentes dans l’appareil sécuritaire de la nation arc-en-ciel, mais aussi la volonté de l’administration Ramaphosa à mettre fin aux exactions et autres manifestations xénophobes sur le territoire sud-africain.Si Mme Abike Dabiri-Erewa se félicite de l’inculpation de ces huit policiers, elle assure que « les cas ne sont pas encore terminés. » « Nous espérons que ces cas se termineront » a t-elle ajouté, précisant que les quatre policiers impliqués dans le décès de M. Pius Abiazem, ressortissant nigérian mort dans des circonstances troublantes ; au cours de son interrogatoire à son domicile et devant son épouse sud-africaine ; restaient eux aussi à être inculpés.
le 23 août dernier, Abiaziem aurait été emmené d’un restaurant par des policiers sud-africains et conduit à son domicile pour une perquisition et un interrogatoire. Une dispute entre lui et les policiers sud-africains aurait dégénéré si rapidement qu’un coup de feu avait été tiré, entraînant sa mort .Selon son épouse, Il aurait apparemment demandé aux policiers de le tuer chez lui, car il n’aurait pas l’intention de les suivre là où ils voulaient l’emmener.
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