Reconnue coupable des délits d’actes contre nature, menaces de mort et destruction de biens appartenant à autrui, Hawa Watt a été condamnée le 8 octobre dernier par le tribunal des flagrants délits de Pikine à un an de prison ferme. Le Comité des droits de l’homme de l’ONU a interpellé les membres de la délégation sénégalaise sur la condamnation de cette dernière qui se réclame homosexuelle.
Clarification au comité des droits de l’homme
Les membres de la délégation sénégalaise qui présentaient le cinquième rapport du Sénégal devant le Comité des droits de l’homme de l’ONU ont tenu à préciser que la dame Hawa Watt avait menacé son amante de mort et s’était attaquée au domicile de cette dernière. Le tribunal avait reconnu cette dernière coupable d’actes de vandalisme et de menaces de mort ce qui explique sa condamnation. La peine infligée à la dame Hawa Watt n’est donc pas motivée par son orientation sexuelle.
Les faits remontent au mois de septembre à Thiaroye, un quartier populaire de Dakar. Une plainte avait été déposée par la dame Coumba Dramé contre Hawa Watt présentée comme son amante. Mariée, Coumba Dramé aurait entretenu des rapports sexuels avec Hawa Watt qui avait menacé de la tuer lorsque cette dernière avait pris la décision de sauver son mariage. Accompagnée d’une vingtaine de personnes,Hawa Watt avait par la suite assiégé le domicile de Coumba Dramé et causé des dégâts matériels. La délégation sénégalaise précisera que le pays n’était pas prêt à légaliser l’homosexualité et que les actes condamnés étaient ceux considérés comme « contre nature » par la justice.
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